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Être admis dans un programme rentable

Photo: Métro

Être admis dans un programme de formation rentable n’est pas aussi difficile que certains le croient.

Dans la dernière chronique, j’ai présenté une étude de Statistique Canada qui nous apprenait que certains programmes d’études sont plus rentables que d’autres. Les diplômés de la santé, du génie et de l’administration sont souvent beaucoup mieux rémunérés que les diplômés d’autres domaines.

Plusieurs étudiants pensent qu’il n’est pas facile d’être admis dans ces programmes. Comme on le sait, lorsqu’une université reçoit plus de demandes d’admis-sion qu’il n’y a de places disponibles dans un programme, il lui faut sélectionner les meilleurs candidats parmi les demandes reçues. C’est souvent l’admission aux programmes les plus rentables qui est refusée ou, du moins, c’est l’impression que plusieurs en retirent.

Or, lorsqu’on y regarde de plus près, on se rend compte que la sélection n’est pas si féroce après tout et que plusieurs programmes rentables sont plutôt faciles d’accès. Depuis plusieurs années, Hélène Trudeau, une conseillère d’orientation du Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu, recueille la Cote R obtenue par le dernier candidat admis dans les divers programmes universitaires. Les résultats de sa recherche sont publiés dans un tableau récapitulatif qui paraît tous les ans. Ce tableau permet donc de connaître la Cote R minimum nécessaire pour être admis dans nos fameux programmes rentables.

La cote R est la méthode de sélection la plus utilisée par les universités. Sans expliquer son calcul, notons simplement qu’elle est un indice de performance académique qui varie de 15 à 36. Une cote R élevée, de 30 ou plus, démontre une performance supérieure, lorsqu’on la compare à celle des autres étudiants.

Et effectivement, certains programmes de formation rentables exigent une cote R élevée afin d’être admis. Selon l’édition de 2014 du tableau, presque tous les programmes du domaine de la santé exigeaient une cote R de 30 ou plus, peu importe l’université. Les programmes de sciences infirmières font exception, puisque la Cote R minimale nécessaire pour être admis variait de 24 à 26 environ, ce qui correspond à une performance académique plutôt moyenne.

Quant aux programmes de génie, il suffit également d’une cote R de 26 pour être admis à l’École Polytechnique, sauf en génie aérospatial et en génie médical, où la cote R requise est plutôt de 31. La situation est sensiblement la même dans les autres universités.

De la même façon, les HEC demandent une cote R de 26 ou mieux pour être admis dans leur programme de formation. La cote R du dernier admis dans certains programmes de gestion à l’UQAM et à l’Université Laval est plus basse encore, soit aussi peu que 21 dans certains cas.

Il n’est donc pas aussi difficile qu’on le croit d’être admis dans un programme de formation qui conduira ensuite à un emploi rémunérateur. Souvenez-vous cependant que ce sont les étudiants dont la performance académique était bonne au cégep et au secondaire qui réussissent le mieux à l’université.

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