Soutenez

La revue 2014 de l’emploi et de la formation

Photo: Métro

L’an 2015 sera bientôt là et il est donc temps, comme la coutume le veut, de faire le point sur l’année qui vient de s’écouler.

Souvent, on ne se rend compte de l’importance des évènements survenus au cours d’une année que beaucoup plus tard. Il est en effet difficile de saisir le sérieux d’un évènement pendant qu’on le vit, alors qu’il deviendra évident avec un peu de recul.

Une revue comme celle-ci est donc un pari dont je ne changerai pas d’avis plus tard, mais voici néanmoins les évènements de 2014 qui, je le crois, s’avéreront importants pour l’avenir de la formation et de l’emploi.

D’abord, on a beaucoup discuté en 2014 de la détérioration du marché du travail pour les jeunes diplômés universitaires. D’ailleurs, l’OCDE vient tout juste de publier un rapport qui montre que, dans tous ses pays membres, les diplômés expérimentent de plus en plus de difficultés à trouver leur premier emploi. Ce rapport permet de constater que ces difficultés ne sont pas aussi sérieuses au Québec ou au Canada que celles observées dans d’autres pays. Cette chronique a montré néanmoins que nos jeunes sont souvent sur-scolarisés pour les postes qu’ils occupent et que leurs gains ont donc diminué, lorsqu’on les compare à ceux des diplômés des générations passées. Les formations avancées ont cessé d’être un gage de bons revenus.

Cette année, ces difficultés que rencontrent les jeunes ont conduit à une remise en question profonde des modèles de formation universitaire en Amérique du Nord. La formation universitaire, dans sa forme présente, vaut-elle ce qu’elle coûte, lorsque même les diplômés du doctorat rencontrent de nombreux obstacles à leur insertion? Cette chronique est revenue souvent sur l’importance de bien choisir sa formation. À l’université, les formations qualifiantes, celles qui peuvent être aisément associées à un ou à quelques emplois précis, permettent une insertion beaucoup plus facile sur le marché du travail. Elles conduisent aussi à des emplois bien mieux rémunérés. Pour une insertion professionnelle réussie, vaut mieux étudier en administration ou en génie qu’en sciences sociales.

Dans la même optique, cette chronique a souvent fait valoir des occasions de carrière qui exigeront à l’entrée une formation collégiale ou professionnelle plutôt qu’universitaire. Ces occasions sont nombreuses dans le domaine de la santé, de l’agroalimentaire, de la fabrication ou des nouvelles technologies. Pour acquérir une formation qualifiante et obtenir un emploi intéressant, les études universitaires ne sont pas obligatoires.

Quels changements 2015 pourrait-il apporter? Plusieurs des chroniques cette année ont porté sur les avancées technologiques, sur leurs capacités à éliminer des postes de travail ainsi qu’à modifier les compétences que les formations doivent produire chez les diplômés. Si cette tendance ne se fait pas encore trop sentir au Québec, il n’y pas de doute qu’elle s’accentuera et qu’elle affectera bientôt l’emploi partout en Amérique du Nord. Jusqu’à quel point, qui peut savoir? Il faudra continuer à faire preuve de diligence et observer avec soin la suite des évènements.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.