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Pourquoi manque-t-on de technologistes médicaux?

Photo: Métro

Les jeunes qui s’intéressent à la santé préfèrent les formations et les professions qui leur permettront d’établir un contact privilégié avec les patients.

C’est la Semaine nationale du laboratoire médical, et l’Ordre des technologistes médicaux du Québec (OTPMQ) en profite pour nous rappeler que 85% des diagnostics et des suivis faits par les médecins sont basés sur les résultats des analyses effectuées par les technologistes médicaux. Ces technologistes appliquent divers procédés sur des échantillons de sang, d’urine ou de tissus humains afin d’y découvrir les signes de maladies graves. Ces analyses exigent énormément de rigueur et de précision et ne peuvent être réalisées que dans un milieu contrôlé, donc dans un laboratoire.

Selon Service Canada, il y a 2400 technologistes médicaux au Québec. La demande soutenue pour leurs services et l’augmentation des analyses qu’ils peuvent réaliser ont entraîné une croissance importante de la profession. Pour combler les besoins, 120 nouveaux technologistes médicaux doivent intégrer le marché du travail chaque année. Or, le nombre de diplômés ces dernières années n’a pas suffi à la demande, et on estime que 400 postes de technologistes ne peuvent pas être pourvus. Les jeunes récemment formés n’ont donc aucune difficulté à trouver du travail. Cette forte croissance de l’emploi pourrait cependant diminuer après la réalisation du projet Optilab, qui permettra de centraliser les analyses et réduira la pénurie de technologistes en région.

Malgré des débouchés intéressants, les jeunes n’ont pas montré un intérêt débordant pour cette profession. Plusieurs d’entre eux pensent que le travail de laboratoire est trop monotone et fastidieux. D’habitude, ceux qui s’intéressent à la santé préfèrent les emplois qui consistent à prodiguer des soins, car ils permettent d’être en contact avec les patients. Ce contact leur semble gratifiant («C’est plus humain», nous disent-ils) et les emplois de soin leur semblent en conséquence plus importants ou significatifs.

Il est donc nécessaire d’aider les jeunes à réaliser que plusieurs emplois dans le domaine de la santé sont importants et significatifs sans pour autant exiger une présence auprès des patients. Sans les résultats des analyses réalisées par les technologistes médicaux, il serait impossible d’offrir aux malades le niveau de soins qu’on attend d’un système moderne de santé. Le personnel soignant se trouverait privé de l’information vitale dont il a besoin pour choisir le meilleur traitement.

Le DEC en technologie d’analyse biomédicale attirera de jeunes curieux, qui aiment la chimie et qui ont un grand souci du détail. Il est nécessaire de le compléter pour devenir membre de l’OPTMQ et exercer la profession. À Montréal et dans les régions environnantes, ce DEC est offert aux cégeps de Rosemont, de Saint-Jérôme, de Saint-Jean-sur-Richelieu, de même qu’au Collège Dawson. Des perfectionnements sont aussi disponibles, sous la forme de deux AEC d’une durée de un an chacune, en cytotechnologie et en cytogénétique.

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