Soutenez

Les programmes coop, un avantage certain

Students standing on walkways at university, portrait, outdoors Photo: Métro

Les programmes universitaires de type coopératif facilitent l’accès au marché du travail des diplômés universitaires.

Plusieurs facteurs peuvent influer sur l’insertion sur le marché du travail des jeunes diplômés de nos universités. Si vous lisez cette chronique régulièrement, vous savez que les diplômés des programmes en santé, en génie et en administration ont plus de facilité à trouver un premier emploi. De même, les diplômés qui proviennent de familles aisées bénéficient souvent d’un réseau social qui leur permet d’occuper à un poste plus rapidement.

Le cheminement durant les études peut aussi avoir une incidence sur la situation d’emploi des diplômés. Plusieurs pensent que, si la formation inclut un ou des stages, l’insertion sur le marché du travail en sera facilitée, car l’étudiant aura acquis une expérience précieuse pour les employeurs.

En conséquence, il y aurait un intérêt nouveau pour les programmes universitaires de type coopératif, selon plusieurs articles de presse récents. Rappelons qu’un programme coopératif permet à l’étudiant de compléter de trois à cinq stages rémunérés dans des fonctions liées à son programme d’études. Comme le temps consacré à ces stages correspond normalement à 30 % de toute sa formation, l’étudiant passe une partie importante de son temps en entreprise.

Ainsi, selon le Vancouver Sun, l’université Simon Fraser a augmenté le nombre de stages coopératifs au cours des cinq dernières années, permettant une augmentation de 25 % du nombre de stagiaires. De même, à l’université de la Colombie-Britannique, le nombre de stages coopératifs a augmenté de 34 % durant la même période, à la demande des étudiants comme des employeurs. Il y a donc un essor important de la «formule coop» dans cette province.

Paru en 2015, un sondage Léger Marketing réalisé en 2014 auprès d’un échantillon de 400 dirigeants de PME révélait qu’une majorité d’entre eux étaient enclins à embaucher des stagiaires provenant de programmes coopératifs. Ils reconnaissaient qu’il s’agit là d’une façon efficace de recruter la main-d’œuvre qualifiée dont ils ont besoin. Ils notent néanmoins qu’il leur serait plus facile de proposer des stages s’ils recevaient une aide gouvernementale, par exemple un crédit d’impôt, pour leurs efforts de formation.

Les stages coopératifs sont-ils vraiment aussi efficaces qu’on le dit? Il semble bien que oui! Une enquête, menée par l’université Simon Fraser auprès de ses diplômés de 2000 à 2013, montre que ceux qui ont complété un programme coopératif occupent plus souvent un emploi lié à leur domaine d’études que les diplômés des autres programmes. De même, leur salaire médian est plus élevé, jusqu’à 10 000 $ par année.

Selon une enquête de 2014 sur le placement des diplômés de l’Université de Sherbrooke, qui offre 44 programmes de type coopératif, 32 % des diplômés au baccalauréat avaient déniché leur premier emploi à temps plein à la suite d’un stage.

Alors que les gouvernements cherchent à augmenter l’adéquation entre formation et l’emploi, il est temps de se demander s’il ne faut pas mousser davantage cette formule coopérative.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.