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Grand virage vers la réussite scolaire

Les directions des écoles secondaires enregistrent des taux d’échec de 30%, alors qu’en moyenne, habituellement, 10% des élèves sont en difficulté. Photo: Métro

Le gouvernement Couillard veut favoriser la réussite des élèves, mais les enseignants savent-ils comment y parvenir?

Grand changement dans l’éducation à Québec! Le gouvernement Couillard a annoncé la semaine dernière l’annulation du projet de loi 86. Il abandonne donc sa réforme de la gouvernance scolaire. Le premier ministre annonçait également qu’à l’avenir, le gouvernement mettrait de l’avant des mesures ayant pour but, d’abord et avant tout, de favoriser la réussite des élèves. Parmi les propositions à l’étude, la maternelle pour tous les enfants de 4 ans et l’allongement de la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans, des mesures préconisées surtout par la CAQ jusqu’à présent.

En conférence de presse, Philippe Couillard s’est questionné sur les causes des faibles taux de réussite au Québec. Alors qu’environ 84 % des élèves ontariens terminent leurs études secondaires avec succès en 5 ans ou moins, seulement 71 % des jeunes Québécois obtiennent leur diplôme dans le même laps de temps. Bien sûr, certaines de nos commissions scolaires affichent des taux de diplomation similaires à ceux enregistrés en Ontario. Les commissions scolaires Marguerite-Bourgeoys (81,4 %) et des Découvreurs (86,5 %) sont souvent citées en exemple. Cependant, comme le faisait remarquer M. Couillard, ce sont nos commissions scolaires anglophones qui réussissent le mieux; presque toutes affichent un taux de diplomation supérieur à 85 %. Il a attribué ce succès à un engagement plus important de la communauté anglophone envers la réussite scolaire, que tous devraient imiter.

Mais qu’en est-il vraiment? Pourquoi, au juste, certains jeunes réussissent-ils mieux que d’autres et que peuvent faire l’école et les enseignants pour favoriser la réussite du plus grand nombre? Lorsque vous posez cette question aux enseignants ou aux spécialistes de l’éducation, plusieurs sont incapables d’y répondre. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il est tout à fait possible d’avoir complété une formation en enseignement sans jamais s’attarder à cette question.

Néanmoins, beaucoup d’entre eux peuvent très bien vous expliquer les causes de l’échec scolaire. Ils vous diront, par exemple, que les jeunes issus de milieux pauvres, de même que ceux dont les parents sont moins scolarisés, réussissent moins bien que les enfants provenant de milieux plus aisés. Ils savent donc très bien pourquoi les jeunes ont des difficultés et échouent, mais ne savent pas ce qu’ils peuvent faire pour favoriser la réussite. Pas surprenant qu’ils se sentent souvent démunis!

Il est pourtant possible de trouver réponse à cette question. Les travaux de John Hattie, par exemple, présentent 138 méthodes et gestes organisés en fonction de leur efficacité. Une rétroaction constante de la part des enseignants, le développement d’une relation de confiance avec les jeunes et la promotion constante de la lecture, notamment, favorisent la réussite du plus grand nombre. Des gestes que tous les enseignants, toutes les écoles, peuvent apprendre à poser!

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