L’efficacité de l’ONU?

Il arrive que l’organisation des Nations Unies (ONU) soit critiquée sur son efficacité. La crise syrienne qui dure depuis seize mois maintenant est un exemple d’échec de la diplomatie onusienne (cf. l’éditorial du Monde du 17 juillet 2012), incapable de faire cesser ce bain de sang.

Mais heureusement, on peut encore trouver des crises que l’ONU résout tant bien que mal. Il y a un an, elle annonçait la famine en Somalie méridionale. Les morts se comptaient par milliers mais l’hémorragie a été ralentie grâce aux programmes d’aide humanitaire mis en œuvre par l’ONU et les ONG sur place.

Le 2 février dernier, la fin de la famine a d’ailleurs été officiellement déclarée.

Cependant, l’ONU, par le biais de son Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), ne s’est pas désengagée dans la région. Le 20 juillet, la FAO confirmait en effet que la Somalie était en phase de redressement, mais que la situation restait critique et la poursuite de l’aide vitale pour préserver la sécurité alimentaire.

L’organisation onusienne prévoit d’ailleurs des précipitations réduites cette année et « des récoltes inférieures à la moyenne dans plusieurs parties du sud, notamment à Bay, principale région productrice de sorgho ».

Non seulement la FAO a apporté d’abord une assistance d’urgence aux populations locales, mais sa stratégie aujourd’hui en Somalie méridionale consiste à aider les agriculteurs et les éleveurs à se doter d’une résilience à long terme face aux sécheresses à répétition.

Elle soutient les communautés, par exemple, via la construction et la réhabilitation de meilleures infrastructures. Selon ses chiffres, 82 231 agriculteurs bénéficient aujourd’hui de l’irrigation grâce à la réparation de canaux, au lieu d’être tributaires de la pluie qui se fait rare.

En tout, près de 3.4 millions de Somaliens continuent de recevoir une assistance.

Ceci grâce à l’ONU.