Au Zimbabwe, les femmes qui accouchent payent pour leur cri

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Transparency International Photo: Transparency International

Vous pensez que le Québec est une province trop taxée ? Vous relativiserez surement votre jugement en lisant ce qui suit.

Suite à son enquête annuelle sur la corruption, l’ONG Transparency International révèle, dans son rapport sorti le 9 juillet dernier, qu’un hôpital local au Zimbabwe réclame 5$ pour chaque cri poussé par une femme durant son accouchement.

Cette somme énorme, dans un des pays les plus pauvres d’Afrique avec un revenu annuel moyen par habitant de 150 dollars, est réclamée par l’hôpital pour éviter des « fausses alertes » coûteuses pour l’établissement.

Non seulement, les femmes doivent déjà s’acquitter d’un montant de 50$ pour accoucher à l’hôpital, mais en plus, elles ne peuvent crier « pour rien » sous peine d’amende de 5$ par cri !

Du point de vue de l’hôpital, ce serait une économie qui éviterait de mobiliser son personnel lors d’une fausse alerte.

Mais la principale conséquence de ce « racket » de l’accouchement est que les Zimbabwéennes accouchent chez elle, sans soins, sans prise en charge, dans un pays où, selon l’ONU, huit femmes meurent chaque jour en donnant la vie.

Transparency International précise aussi que lorsqu’une femme ne peut pas payer sa dette, elle est retenue de force à l’hôpital jusqu’à ce que sa famille paye.

L’ONG a donc informé le ministère de la Santé du Zimbabwe de ces agissements, et le cabinet du Premier ministre s’est engagé à ouvrir une enquête dans les maternités du pays.

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