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Soudan du Sud, affrontements et crise humanitaire en vue

Soudan du Sud
Soudan du Sud Photo:

Parallèlement à la République centrafricaine, qui a enfin retenu l’attention des médias et de la communauté internationale, un tout petit pays d’Afrique connaît également un conflit qui fragilise toute la région.

Le Soudan du Sud, voisin de la Centrafrique, est depuis un mois le théâtre d’affrontements opposant des forces pro et anti-gouvernementales, forçant plus de 350 000 personnes à fuir leur domicile.

La situation humanitaire s’est rapidement détériorée dans ce jeune pays de trois ans qui compte près de 11 millions d’habitants.

L’ONU parle d’environ 4,4 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire, dont 830 000 de façon aiguë.

Les activités agricoles, cruciales pour la survie de millions de personnes, ont ainsi été fortement perturbées, et quatre des dix États sont confrontés à un risque alarmant de malnutrition.

La FAO (l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) a tiré la sonnette d’alarme le 13 janvier et cherche à mobiliser 61 millions de dollars pour les familles dont les moyens de subsistance sont interrompus.

Un porte-parole de l’ONU a indiqué que la situation dans la base de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) à Bor, dans l’État du Jonglei, restait tendue. Plus de 9000 civils y ont trouvé refuge.

À Bentiu, dans l’État du Haut-Nil, plus de 8000 déplacés sont protégés par 550 casques bleus dans la base de l’ONU.

Selon la MINUSS, près de 10 000 personnes auraient été tuées depuis le 15 décembre lorsque ont éclaté les hostilités entre les partisans de l’armée loyale au président Salva Kiir et ceux soutenant l’ancien vice-président Riek Machar, limogé en juillet dernier.

L’organisation onusienne a appelé les deux parties en conflit à ne pas entraver ses opérations et celles des acteurs humanitaires. Elle a aussi exigé la fin des pillages qui ont visé plusieurs de ses entrepôts.

Le Soudan du Sud vit une autre guerre de pouvoir intestine, dont les seules victimes restent comme toujours la population locale.

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