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Attention, les e-sports débarquent

Photo: Chantal Lévesque/Métro

Si vous connaissez mal les e-sports, voici ce que vous devriez savoir. Les e-sports ce sont des tournois de jeux vidéo. On compétitionne depuis longtemps sur nos consoles, entre amis ou en réseau, mais les choses deviennent drôlement sérieuses. On assiste depuis quelques années à une hausse fulgurante de la popularité des tournois de jeux vidéo. Les compétitions deviennent de plus en plus grosses, on en diffuse en direct sur le web, des vedettes émergent, et les bourses aux gagnants font rêver.

Toujours plus de e-sports
Si le phénomène est nouveau pour vous, vous allez y être exposé de plus en plus et pour des raisons bien simples.

Premièrement, il y a beaucoup d’argent en jeu. Durant le tournoi du jeu Dota 2, qui se déroulera du 5 au 8 août à Seattle, on remettra 16 M$US en bourses. Dans ce même tournoi l’an dernier, les gagnants sont repartis avec 5M$.

Deuxièmement, les spectateurs sont au rendez-vous. Si les e-sports n’ont pas encore fait le saut sur nos chaînes sportives québécoises, il en va tout autrement sur le web. Les diffusions en direct se font exactement comme la diffusion d’un match de hockey: commentateurs, analystes, reprises… Certains événements attirent près de
30 millions de spectateurs sur le web.

Enfin, les analystes avancent que la diffusion des e-sports représente un marché potentiel de 1G$. Pas étonnant alors de voir des titans comme Google et Amazon vouloir leur part du gâteau, et si possible la plus grosse. Amazon a acheté l’an dernier la plateforme de diffusion Twitch pour la rondelette somme de 1,1G$. Dans le même sens Google, via YouTube, a créé un concurrent direct avec son YouTube Gaming qui sera lancé cet été.

Quand de gigantesques compagnies du web décident de s’affronter afin de dominer un marché qui fait l’objet d’une tendance déjà forte, on se doute que leur guerre aura une incidence directe sur le contenu auquel nous serons exposés.

Une première au Canada
Pour la toute première fois, Montréal accueillait un grand tournoi de l’Electronic Sports World Cup (ESWC), la Coupe du monde du jeu vidéo en quelque sorte. Seize équipes mixtes et huit équipes féminines, qui après des semaines de qualifications, s’amenaient à la Société des Arts Technologiques (SAT) pour la finale internationale de Counter-Strike: Global Offensive. Les équipes venaient des États-Unis, de la France, du Brésil, de l’Ukraine, de la Chine… et cherchaient à repartir avec trophée et chèque.

C’est l’équipe ukrainienne Natus Vincere qui a remporté la grande finale et a récolté la coquette somme de 30 000$.

Dans le volet féminin, même si l’équipe n’est pas canadienne, elle est tout de même composée de deux filles du Québec. Avec Counter Logic Gaming Red, Stéphanie «missharvey» Harvey et Catherine «Cath» Leroux-Racette ont réalisé une partie de leur rêve: gagner une Coupe du monde «à la maison».

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