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Sexe shop, attirer l’attention à tout prix

Sexe Shop Photo: Z Télé / capture d'écran

Vous en avez sûrement vu plusieurs déjà, les docus-réalités sont à la mode sur nos chaînes spécialisées et on a exploré de nombreux univers, notamment celui des prêteurs sur gages et des spécialistes de toilettes chimiques, en plus de porter une attention particulière aux coulisses de l’industrie du sexe avec des séries sur la porno et les bars de danseuses.

Sexe shop, une nouveauté sur la grille de Z télé cet hiver, s’inscrit dans cette lignée, sans toutefois se démarquer.

Ici, on s’intéresse à la famille Perron-Arsenault qui dirige huit boutiques érotiques à travers le Canada, dont la gigantesque boutique Séduction sur le bord du Métropolitain, dans l’est de Montréal.

Le sujet, à la base, est intéressant. L’ascension de l’entreprise est remarquable, un fleuron de notre économie et un exemple d’entrepreneuriat audacieux à une époque où la sexualité était très taboue.

Mais au-delà de raconter cette histoire d’une entreprise qui fonctionne, que reste-t-il sauf un prétexte maladroit pour parler de sexe à la télé et de ricaner comme des ados devant un cours d’éducation sexuelle à l’école.

Il est un peu là mon malaise. On essaie encore de créer un effet-choc sur un sujet qui devrait pourtant être relayé au département des choses banales de notre quotidien. Voir une cliente magasiner des vibrateurs, ce n’est plus de la télé audacieuse, ni même la base d’une blague intéressante. C’est aussi divertissant que regarder quelqu’un se magasiner des souliers.

Alors, pourquoi en faire une série de plusieurs épisodes?

En plus, on nous vend l’émission avec des phrases creuses et kétaines comme celle-ci, et je cite :

«On change le monde, un orgasme à la fois.»

Vraiment? Changer le monde? Avec des butt-plug et des kits de cuir?

C’est ridicule, maladroit et franchement inintéressant comme proposition.

J’ose dire qu’on a peut-être fait le tour des docus-réalités avec le mot «sexe» dedans pour attirer l’attention. On pourrait passer à un autre appel ou faire l’effort d’un trouver un créneau intéressant ou au moins divertissant.

Sexe shop, c’est ni un ni l’autre. Une belle histoire, une entreprise inspirante et une famille unie dans une profession moins commune. Tout ça, c’est honorable, mais ça ne fait pas de la bonne télé, malheureusement.

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