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Crashing, exploiter maladroitement un filon à HBO

Crashing Photo: HBO

Des comédies sur la vie et les déboires d’un humoriste, c’est assez commun.

Il y avait Seinfeld et Curb your Enthusiasm pour lancer la vague durant les années 90. Depuis, Louie de Louis C.K. est devenue l’unité de mesure et Maron de Marc Maron est un dérivé très intéressant.

Crashing, de l’humoriste Pete Holmes, s’inscrit dans cette lignée, mais se situe clairement en dessous des autres propositions au niveau du divertissement et de l’appréciation générale de l’entreprise.

Sauf que ce n’est pas forcément mauvais pour autant.

En ondes depuis deux semaines sur HBO, Crashing s’installe le dimanche soir sous le parasol de la populaire série Girls. Jusqu’ici, on respecte la formule classique et consacrée de l’humoriste en difficulté à New York qui vit des mésaventures un peu tirées par les cheveux.

La différence, ici, c’est qu’Holmes se donne le rôle d’un vieux routier de la relève, un humoriste qui commence à recevoir des chèques pour ses prestations et qui n’a pas vraiment d’expérience ni de talent sur scène.

Jusqu’ici, il s’accroche à la locomotive d’humoristes plus connus comme Artie Lange et T.J. Miller. Sarah Silverman sera aussi de l’émission éventuellement en plus de la comédienne Lauren Lapkus qui joue le rôle de la femme adultère de cet humoriste un peu pathétique.

Après deux épisodes, je veux aimer ça, mais je dois avouer que la tentation de faire autre chose pendant les diffusions était présente. Ça manque de rythme, de rire et d’intérêt en général. On ne connaît pas vraiment Pete Holmes au Canada et sa proposition ne se démarque pas suffisamment pour réellement nous accrocher.

Par contre, les apparitions de T.J. Miller et Artie Lange sont divertissantes, donc ce n’est pas tout perdu.

Sauf qu’on peut se poser la question sur le choix du thème. La vie d’un humoriste qui fait la tournée des bars, on a peut-être fait le tour en comédie. C’est peut-être un sujet qui rejoint les mêmes humoristes qui se retrouvent à écrire pour la télé, mais le public se sent très peu interpellé par les grands défis de se négocier un cinq minutes sur scène contre quelques bières et un covoiturage.

Je ne vais pas décrocher tout de suite, mais ce n’est pas le rendez-vous que j’espérais.

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