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Terreur 404, se jouer des vieux codes

Terreur 404 Photo: ICI Tou.tv

C’est en ligne depuis la fin mars sur ICI Tou.tv, mais je n’avais pas encore pris le temps de visionner les trois épisodes de la nouveauté Terreur 404.

Comme les autres épisodes seront en ligne la semaine prochaine (le 16 mai), c’est le moment ou jamais de plonger dans cette brève incursion dans l’horreur des nouvelles technologies.

Terreur 404, c’est une réalisation de Sébastien Diaz avec deux romanciers à l’écriture, William S. Messier et Samuel Archibald. Je le souligne parce que ce n’est pas banal, j’y reviendrais.

Avec des épisodes de moins de dix minutes, Terreur 404 s’installe dans le créneau de l’épouvante et du suspense comme Alfred Hitchcock Presents ou The Twilight Zone à l’époque et des dizaines d’émules depuis, que ce soit pour les jeunes avec Are you afraid of the dark ou les moins jeunes avec des obscures séries de films comme Creepshow, par exemple.

Ça aussi, je le mentionne parce que ce n’est pas banal.

Sans avoir parlé aux auteurs de la série, c’est évident qu’ils ont une conscience des codes du genre et une grande affection pour les piliers de l’épouvante. Il y a un désir évident de rendre hommage et, surtout, d’actualiser la forme pour en produire de nouvelles déclinaisons qui parleraient à la nouvelle génération.

Vous savez, les mythiques milléniaux.

Ceci dit, j’ai été agréablement surpris. J’y vois le potentiel d’une belle série de courts épisodes ponctuels qui, vu la forme et le genre plus fantastique, peuvent se permettre des digressions intéressantes qu’on ne voit pas habituellement à la télé québécoise, plus frileuse à ces approches.

Un détail qui m’a particulièrement plu lors des trois premiers épisodes, c’est le ton des dialogues. L’écriture habile avec des échanges réalistes, ancrés dans le franglais du Québec d’aujourd’hui qui ne s’enfarge pas dans les politesses académiques. C’est mineur vous me direz comme détail, mais c’est la signature de deux auteurs habiles de leurs mots au lieu de faire du dialogue à la chaîne comme on le sent parfois dans les séries plus sérieuses.

Ici, entre l’hommage et la relecture, on joue avec les codes de l’épouvante et on articule l’angoisse autour des nouvelles technologies. Un bon filon, surtout depuis l’explosion sur Netflix de Black Mirror, par exemple.

Mon seul bémol serait l’utilisation un peu trop appuyée de la musique et des effets sonores, mais c’est un choix stylistique avec lequel je peux vivre sans trop broncher.

Allez y jeter un œil, ça se visionne très rapidement et cinq nouveaux épisodes s’ajouteront à la cuvée actuelle si le cœur vous en dit.

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