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The Ozark, de l’argent sale et une vue magnifique

Ozark Photo: Jackson Davis | Netflix

Netflix a dévoilé la nouvelle série The Ozark il y a près d’une semaine maintenant. Avec Jason Bateman dans un rôle plus sérieux et une trame de fond familière, cette proposition a vite piqué la curiosité.

The Ozark, c’est l’histoire d’un conseiller financier qui blanchit de l’argent pour un cartel mexicain dans le confort de sa banlieue de Chicago qui, du jour au lendemain, doit déraciner sa femme et ses deux enfants afin de refaire sa vie, et son petit empire, dans le cœur du Missouri autour des monts Ozarks et de sa communauté touristique et forestière.

Tôt dans le premier épisode, le ton est donné et on oscille entre le comique et le tragique, toujours avec une sévérité lourde dans le jeu de Bateman. Heureusement, Laura Linney, dans le rôle de sa femme adultère, ajoute énormément de nuances à la relation familiale et la richesse de la situation provient en grande partie de son jeu inspiré entre l’opportunisme et le désespoir.

Au premier coup d’œil, The Ozark se présente comme une pâle copie de Breaking Bad qui présentait sa première saison il y a plus de neuf ans déjà.

Par contre, ça serait injuste de comparer The Ozark à l’excellente série qui a fait naître l’archétype de Walter White dans notre imaginaire collectif. En fait, même si on patauge dans les mêmes eaux, The Ozark présente suffisamment de différences et d’intérêts pour mériter toute notre attention.

La série prend son envol à la fin du premier épisode quand la famille découvre son nouveau domicile, une oasis artificielle au cœur de l’Amérique rurale qui agit à titre de toile de fond et de métaphore pour ses criminels déracinés en quête d’une seconde chance et d’une rédemption inespéré. Tout prend aussi son rythme quand le FBI se mêle de l’histoire et l’étau formé par le cartel et la loi se resserre autour de la famille.

C’est efficace et juste assez bien raconté pour garder votre intérêt, même si le récit est souvent secondaire à l’ambiance et aux échanges entre les protagonistes.

Jetez-y un œil, la dizaine d’épisodes vous gardera en haleine pour un week-end bien chargé. Le travail est suffisamment habile pour laisser une très bonne impression, malgré les limites du jeu de Bateman dans ce personnage difficile à cerner.

Son conseiller financier n’est pas du tout Walter White et c’est possiblement sa plus grande qualité.

À voir sur Netflix.

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