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Atypical, une série surprenante avec un jeune autiste en vedette

Atypical Photo: Netflix

Atypical s’est ajouté discrètement parmi les nouveautés sur Netflix vendredi dernier. Il s’agit d’une nouvelle production produite par le service qui ne reçoit pas le gros traitement promotionnelle et la position primée au haut de la page quand on se branche sur notre compte.

C’est malheureux, parce qu’il s’agit d’une série surprenante qui mérite votre attention.

Atypical, c’est une courte première saison de huit épisodes qui s’articule autour de Sam, un adolescent autiste de 18 ans. Sam, en plus des aléas normaux d’un jeune homme de son âge comme la sexualité et l’amitié, doit affronter le quotidien dans la portion plus fonctionnelle des troubles du spectre de l’autisme. Sam, entouré de sa soeur plus jeune et de ses deux parents, nous présente son univers particulier avec une narration à la première personne surprenante et sensible.

C’est, d’ailleurs, la grande force de cette première série de Robia Rashid qui, jusqu’ici, était surtout sur des équipes d’écriture. La scénariste et productrice nous propose quelque chose de différent en fiction, abordant de front une situation délicate qui, pourtant, recoupe la vie de plusieurs familles qui doivent composer avec les ajustements à la suite d’un diagnostic d’autisme chez un enfant.

La belle surprise d’Atypical, c’est la grande sensibilité du texte, de l’approche et une cellule familiale humaine, imparfaite et inspirante.

La mère de Sam, plus particulièrement, jongle entre son envie de rendre l’univers plus simple pour son fils et ses pulsions d’être une femme, une amante et une humaine à part entière. Même son de cloche chez le père, Michael Rapaport dans un rare rôle nuancé, qui ne sait pas toujours comment composer avec son quotidien et un fils qui n’est pas à l’image de ce qu’il aurait souhaité à la base.

C’est des questions délicates, mais c’est bien de les traiter sans s’apitoyer. Atypical a une sensibilité et une justesse dans l’approche, mais l’humour est au rendez-vous et les situations cocasses sont nombreuses, sans tomber dans la gratuité.

La simplicité, avec un sujet comme l’autisme, aurait été d’utiliser le personnage de Sam comme un électron libre qui cumule les malaises en raison de son intégration sociale plus complexe. Atypical ne joue pas dans la facilité et c’est rafraîchissant.

Oui, Sam est un jeune homme différent et, forcément, la vie des gens qui l’entourent est affectée par son diagnostic. Mais nous ne sommes pas là pour rire de sa situation et de sa différence. On a plutôt l’impression d’être invité dans son quotidien, avec ses hauts et ses bas, ses rires et ses larmes, comme on s’inviterait dans la vie de n’importe quel ado du quartier.

J’ai dévoré les huit épisodes et j’en aurais pris plus. Il y a quelque chose de drôlement inspirant dans cette fiction.

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