Agents doubles, du voyeurisme avant d’acheter une propriété
Mon panorama télévisuel n’est pas que qualitatif, ni même enrichissant.
Comme tout le monde, il y a aussi du divertissement pur, du fast-food ou, dans le cas présent, de la porno immobilière.
Ça faisait un petit temps que je ne m’étais pas laissé tenter par une production immobilière, alors j’ai arrêté mon choix sur Agents doubles au Canal vie, une nouveauté depuis le printemps qui termine sa première saison jusqu’à la fin de l’été.
Le concept est très simple: chaque épisode nous présente un couple d’acheteurs potentiels avec des goûts et des envies différents qui laissent le soin à deux courtiers en immobilier de trouver la demeure qui répondra à leurs attentes.
C’est tout. S’en suit le duel entre les deux courtiers, Patrice Groleau et Julie St-Laurent, qui tenteront de séduire les acheteurs avec aucun prix à la clé. Donc pas de jeux quiz, pas de questionnaires et pas de règlements complexes. On visite des condos et des maisons, merci et bonsoir.
C’est efficace et honnête, même si ce n’est rien de marquant. Contrairement à d’autres productions analogues, il y a une chimie absente entre les deux courtiers qui n’ont peut-être pas une vaste expérience devant les caméras. Ce n’est pas forcément un défaut les nouveaux visages, mais disons que ça se sent dans les petits détails, la finition.
Ceci dit, obtenir un bel aperçu du marché immobilier montréalais n’est pas désagréable, même si on constate que l’accession à la propriété est de plus en plus une abstraction pour notre génération.
En attendant les nouveautés de l’automne, Agents doubles pourra meubler une petite soirée si le cœur vous en dit. Rien de particulièrement flamboyant et je ne crois pas que le concept deviendra un vieux meuble à Canal Vie, mais c’est sympathique.
Alors, pourquoi pas.
J’y retourne d’ailleurs, je me demande si le couple de cette semaine choisira la maison en banlieue ou le condo en ville – l’éternelle question d’une génération de jeunes parents.