Soutenez

Les Kult à MusiquePlus, quand l’insignifiance rencontre la désillusion

Les Kult Photo: MusiquePlus / Noovo.ca

Je ne vais pas mâcher mes mots ici, MusiquePlus vient de creuser un sous-sol au fond du baril télévisuel en présentant, jeudi soir, la première émission de sa nouvelle docu-réalité Les Kult.

Pleinement assumé dans son virage «trash-télé» depuis des succès comme Célibataires et nus, Beach Club et Barmaids, MusiquePlus hausse la mise en nous présentant un couple de jeunes entrepreneurs, Les Kult, qui sont une sorte de croisement entre les Osbournes, les Kardashian et toutes les caricatures possibles et imaginables de jeunes gens beaux et niais que l’on voit dans nos médias.

On pige dans la formule de la docu-fiction popularisée par les starlettes fabriquées du petit écran américain afin de nous présenter les Kult et, dès les premières images, on sent la main lourde de la production et de la mise en scène dans le quotidien d’un propriétaire d’une chaîne de barber shop et d’une entraîneuse personnelle qui a déjà fricoté avec le milieu des films pour adulte.

Les Kult sont vulgaires, impulsifs, ambitieux et aveuglés par le rêve d’une renommée mondiale, d’une retraite grasse et généreuse au soleil à profiter des fruits de leurs entreprises respectives.

Imaginez Elvis Gratton avec des tatouages et du bronzage en aérosol et vous allez avoir une bonne idée du discours du couple. Ils ne disent pas «Think big sti», mais ils ponctuent leurs ambitions avec un rêve américain évident, calqué sur ce qu’ils voient à la télévision et sur le web.

Ainsi, durant le premier épisode, on nous montre brièvement les projets professionnels du couple en plus de les voir passer en audition des nounous pour leur jeune fils. Ensuite, il tente d’amorcer la carrière de ce même fils dans le milieu de la pub en articulant leur désir de voir leur enfant devenir l’égérie des plus grandes marques mondiales de couches et de vêtements pour bambins. Tout ceci ponctué de sacres, de frenchs bien mouillés et de phrases provocantes pour simuler le malaise avec des nounous membres de l’UDA.

Prendre Les Kult en défaut est une facilité, j’en conviens, voire une certaine forme de paresse sachant que je me doutais bien que l’émission ne serait pas une grande révolution de notre petit écran. Ceci dit, mes basses attentes n’ont même pas été atteintes. Je croyais avoir un peu de plaisir, comme avec Barmaids par exemple, à voir le quotidien artificiel de ce couple. J’ai plutôt des frustrations par rapport à cette fabrication narrative tellement maladroite que je me demande pourquoi ce projet a vu le jour.

À part l’aspect publicitaire d’avoir un beau couple marginal et sexy sur les affiches promotionnelles, je ne vois pas du tout l’intérêt pour MusiquePlus et encore moins pour les téléspectateurs.

Les Kult ne sont pas particulièrement attachants, les situations ne sont pas accrocheuses et leurs aspirations sont tellement vides qu’on roule des yeux dès qu’ils ouvrent la bouche.

Alors, à quoi bon?

Rendez-vous service et passez votre tour avec cette émission, il y aura mieux à faire cet automne, croyez-moi.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.