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American Vandal, tellement plus qu’une blague de pénis

American Vandal Photo: Netflix

J’ai le remède parfait pour combattre la canicule automnale qui va s’abattre sur nous cette fin de semaine. Fermez les rideaux, tamisez les lumières et ouvrez Netflix.

Si vous faites ceci, je vous somme de dévorer la nouveauté American Vandal sur la plateforme.

À la base, je ne suis pas vraiment un amateur des satires et des faux documentaires (mockumentary). Je comprends l’attrait de la forme pour la blague, mais ça vient rarement me chercher. C’était d’ailleurs mon appréhension avant de visionner American Vandal – je craignais faire face à un long sketch malhabile des Funny or Die ou College Humor de ce monde.

J’étais tellement dans le champ.

American Vandal est possiblement la meilleure idée de la saison en fiction et elle se résume en une phrase :

Who Drew the Dicks?

Netflix, qui a connu beaucoup de succès avec Making a Murderer, nous présente la satire du genre qui recoupe aussi la balado Serial et la série The Jinx de HBO, par exemple.

Sans vous vendre la mèche, l’enquête d’American Vandal se déroule dans une polyvalente américaine où un jeune fainéant, plus occupé à orchestrer des mauvais coups qu’à réussir son secondaire, est accusé d’avoir dessiné 27 pénis avec une bombe aérosol sur des voitures des enseignants et du personnel de l’école.

Expulsé et accusé au criminel, l’histoire du jeune pique la curiosité d’un aspirant documentariste qui se donne le mandat de découvrir le fond de cette histoire qui, comme on le verra assez tôt, cache plus qu’un simple vandalisme à la peinture volatile.

Sur une prémisse un peu absurde, la courte série de 8 demi-heures nous embarque dans une enquête avec de nombreux rebondissements et un portrait drôlement réaliste de la vie dans une polyvalente.

Toujours pince-sans-rire, le faux documentaire nous absorbe immédiatement et, grâce à l’utilisation des efficaces codes du genre, on en redemande dès que le générique de fin se pointe.

C’est bien ficelé, bien joué et bien écrit. On reconnait les signes d’une bonne parodie quand la connaissance des référents n’est pas nécessaire pour apprécier le tout. American Vandal en est le parfait exemple contrairement aux parodies sportives moins intéressantes de HBO, par exemple, mettant en vedette des rescapés de SNL.

C’est de loin mon coup de cœur de la semaine et ma recommandation pour la fin de semaine chaude qui nous sapera l’envie d’explorer l’extérieur durant les congés.

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