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Le siège, prise d’otage dans un petit village

Le siège Photo: Radio-Canada

Lundi soir, dans la case d’Olivier qui s’est terminée la semaine dernière, Radio-Canada présentait le premier épisode de la série Le siège qui avait été diffusé déjà sur ARTV plus tôt cet automne.

On parle ici d’une courte série déclinée sur toutes les plateformes de Radio-Canada et si vous avez raté les six épisodes sur ARTV, tout sera disponible sur Tou.tv à la fin de la diffusion actuelle à la télé traditionnelle le lundi soir.

Bref, ça c’est le contenant, mais qu’en est-il de la série elle-même qui se déroule dans un petit village fictif du Nouveau-Brunswick?

C’est l’histoire familière d’une usine qui ferme ses portes et qui, avec elle, entraînera la perte d’une communauté qui repose presque entièrement sur l’activité économique de la grosse entreprise. Dans la foulée, les employés organisent une grève symbolique d’un jour avant de revenir au travail afin de récolter un dernier gros chèque avant le départ de l’employeur. Parmi les travailleurs, un groupe plus turbulent s’invite avec des armes et s’en suit une prise d’otage, le siège titulaire de l’émission, ou les égos et le passé seront à l’avant-plan durant les négociations entre les travailleurs, la police et l’entreprise distante.

En plus simple encore, c’est un huis clos mettant en vedette Gilles Renaud et Alexandre Goyette avec une brochette de personnages secondaires particulièrement bien incarnée.

Pour ma part, je suis toujours réceptif aux propositions de Gilles Renaud qui est, à mon avis, un de nos meilleurs acteurs des dernières décennies. Il y a quelque chose dans son jeu, sa subtilité et son humanité qui insuffle une dimension particulière à tous ses personnages. Le siège ne fait pas exception, même si je tarde a vraiment apprécier la série.

Il y a des qualités évidentes et une tension dramatique intéressante, notamment dans les dialogues bien rendus et bien écrits, mais quelque chose cloche dans l’entreprise. Manque une sauce pour lier la recette on dirait.

On joue sur plusieurs tableaux en même temps, notamment avec l’introduction d’une négociatrice lors du deuxième épisode, et on finit par moins s’investir dans le nœud principal du récit, c’est-à-dire le siège opposant les employés au syndicat et à l’employeur.

Ceci dit, ça vaut la peine d’être exploré. Un petit six heures de télévision bien réalisé qui, même sans révolutionner le médium, tire suffisamment son épingle du jeu pour garder l’intérêt jusqu’à la fin.

J’aurais personnellement évité les flashbacks très maniérés afin d’établir les motivations des personnages, mais bon, ça plaira certainement à une portion de l’auditoire.

On y plonge pour Gilles Renaud et la lumineuse Lou Poirier qu’on n’a pas vue beaucoup à l’écran, mais qui mérite notre attention en espérant qu’elle obtienne un rôle plus substantiel dans un futur rapproché.

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