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The Girlfriend Experience – plus qu’une série pour provoquer

The Girlfriend Experience
Photo: Starz

Je suis abonné à Crave TV via mon fournisseur télé et, je dois l’avouer, l’alternative canadienne à Netflix n’est pas souvent utilisé chez moi.

L’offre n’est pas particulièrement riche et à l’exception de quelques nouveautés fortes (comme The Handmaid’s Tale), je n’ai pas le réflexe de piger dans leur catalogue pour assouvir mes envies de télé.

Mais en fouinant un peu, j’ai découvert que Crave offrait une fenêtre sur les séries de la chaîne américaine Starz. C’est ainsi que j’ai jeté mon dévolu sur la série The Girlfriend Experience, librement inspirée par le film du même nom de Steven Soderbergh qui est aussi le producteur de cette fiction.

Comme le film est plutôt moyen malgré les efforts honnêtes de l’actrice Sasha Grey, j’avais des attentes plutôt modérées envers la série mettant en vedette la surprenante Riley Keough.

Semble-t-il que mes attentes basses ont vite été rangées puisque dès les premiers épisodes, on réalise que The Girlfriend Experience dévoile une belle profondeur bien au-delà de la provocation initiale, des scènes de nudité et du sujet qui pourrait en faire rougir certain.

En effet, on s’intéresse à la profession de travailleuse du sexe sous une lumière qui ne porte pas de jugements. Le tout est fortement fictionnalisé, évidemment, et il ne faudrait pas tomber dans le piège de croire que toutes les travailleuses du sexe mènent cette vie plutôt glamour, mais c’est rafraîchissant d’un voir un regard, même fictif, sur une profession plongée dans l’ombre en raison des tabous encore très forts entourant le tout. Aussi, on parle de sexualité sans rire ou ridiculiser et on peut même dire que le récit est propulsé par l’existence même d’une femme en tant qu’être sexuel et sexué. Il s’agit d’une rareté à la télé.

Ça fait aussi du bien de voir qu’on ne tombe pas dans la trame narrative inutilement lourde. On suit les personnages de près, dans leur intimité, sans y ajouter du drame à en plus finir. Parfois, les sujets méritent d’être explorés sans tomber dans la surenchère.

C’est le cas ici et il s’agit d’une belle réussite et d’une belle découverte, même si la série a déjà deux saisons derrière la cravate. Ne vous laissez pas berner pas une première impression défavorable, il y a beaucoup de nuances derrière cette bande-annonce plutôt linéaire.

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