Soutenez

Les belles histoires des pays d’hier

Les belles histoires des pays d'en haut Photo: Radio-Canada

C’était dans les cartons de Radio-Canada depuis quelques années déjà, mais cette semaine, des visages ont été associés au projet.

Une relecture des Belles histoires des pays d’en haut sera sur la grille automnale d’ICI Radio-Canada Télé avec une brochette impressionnante de comédiens et comédiennes. Les pays d’en haut, le titre de cette nouvelle version, sont présentement en tournage, nous savons donc que très peu de choses de ce projet, à part l’enthousiasme compréhensible des artisans.

Sur papier, y’a du beau et du bon. On parle de retravailler le texte d’origine, au grand bonheur de tous les cégépiens du Québec qui n’apprécient jamais la lecture imposée de ce livre ou du Survenant. On s’éloigne aussi du film mielleux (ou confituré) de Binamé, citant plutôt Deadwood de la chaîne HBO pour illustrer le ton « western fondateur » du projet.

J’aime ça, dans la mesure où on ne traite pas vraiment de cet aspect du Québec rural de la fin du 19e. Les Filles de Caleb et Blanche, c’était l’allégorie du retour à la terre, le romantisme de la charrette. Si les Pays d’en haut nous servent plutôt une version grise de ce Québec idéalisé, je suis preneur.

Mais … pourquoi s’alourdir de l’œuvre de Claude-Henri Grignon? Pourquoi débourser pour les droits sur ses personnages fictifs alors qu’on pourrait, tout simplement, en créer d’autres? Prendre ce budget d’acquisition et le mettre dans les poches de deux ou trois jeunes scénaristes ambitieux avec un mandat clair : faire vivre un western québécois sur les ondes d’ICI Radio-Canada Télé.

Je suis moi-même un brin trop nostalgique au quotidien, puisant abondamment dans les références qui ont façonné l’homme que je suis. Je ne comprends pas, cependant, le besoin de ne jamais laisser disparaître les monuments de notre patrimoine au détriment de la création d’œuvres identitaire pour une nouvelle génération.

Les belles histoires des pays d’en haut tournent encore à la télévision, elles ne sont pas oubliées. Le livre tourne encore dans les Cégeps, il n’est pas oublié. La capine de Séraphin n’a plus besoin de présentation.

Où est l’intérêt de cette nouvelle mouture? Où se cachent le sang neuf, les « nouvelles » histoires au lieu des « belles » histoires ?

Pour ce qu’on en sait, la série risque d’être très bonne, mais j’aurais donc aimé ça voir du sang neuf, à la Série Noire, dans cette case horaire l’automne prochain.

Antoine Bertrand en méchant truand de l’Ouest au lieu de Curé-Labelle … je salive à l’idée.

M’enfin, continuons de recycler nos vieilles histoires, laissons les risques aux autres.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.