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Transparent, de l’excellente télé positive

Transparent, saison 1 Photo: Amazon Prime

Avec l’affaire Claude Jutra depuis le début de la semaine, l’ambiance est lourde sur nos écrans et dans nos médias. Je ne vais pas me mettre le pied là-dedans, mais disons que c’est moche de voir que les Rendez-vous du cinéma québécois n’ont même pas le quart du tiers de la visibilité que monsieur Jutra obtient avec ce scandale.

Bref, passons.

Pour changer d’air, je vous suggère la prodigieuse série Transparent. ARTV diffuse le tout en français les jeudis à 21h, sinon c’est disponible intégralement en anglais sur le service de diffusion Shomi, méconnu de plusieurs avec une sélection très riche au même prix que Netflix.

Pourquoi je vous suggère Transparent? Parce que je me sens un peu coupable d’avoir attendu aussi longtemps avant d’y offrir de l’attention. Je suis en retard sur le buzz, la série a déjà récolté plusieurs Golden Globes notamment grâce à la sublime performance de Jeffrey Tambor.

Le canevas classique de la famille dysfonctionnelle trouve un souffle d’air frais avec la prémisse même de l’émission : la transition du personnage de Tambor vers l’acceptation de sa féminité.

Certains détracteurs reprochaient à la série d’être populaire simplement en raison de son sujet plus inusité, mais ce n’est pas le cas du tout. C’est plus que «l’histoire d’une personne transgenre», c’est une démonstration d’humanité très enrichissante. Jeffrey Tambor n’est pas décoré pour ce rôle parce qu’il porte une perruque, il l’est parce qu’il fait vivre à l’écran un être humain complexe, attachant et bouleversant.

C’est la force de la série. On se garde toujours une bonne dose d’humour, mais les textes touchent la cible. Ça fait réfléchir ET ça divertit, comme quoi le mélange des deux est loin d’être impossible – si seulement nos diffuseurs étaient moins frileux.

C’est ma suggestion du week-end, plongez sans hésiter dans l’expérience Transparent et voyez ça ressemble à quoi une télé ouverte, diversifiée et pas prisonnière des mentalités castrantes des années 70. Aussi, en bonus, la musique est excellente dans la série, un détail non négligeable.

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