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Éviter de manger à tous les râteliers

Photo: Métro

Chaque candidat a sa façon de chercher un emploi.

Il y a ceux qui rencontrent tous les recruteurs en ville et qui envoient leur CV partout et ceux qui sont paranoïaques et paralysés à l’idée que leur employeur ait vent de leurs démarches. Il y en a même un qui m’a demandé de le présenter chez un de mes clients, mais sans envoyer son CV, sans le nommer ni même décrire son profil… Je lui ai répondu que David Copperfield devrait pouvoir l’aider!

Ces deux extrêmes sont tout aussi inefficaces, mais à bien y penser, il vaut mieux être inefficace mais discret que de ne pas avoir de résultats malgré tout le mal qu’on se donne. Je ne m’attarderais pas à expliquer pourquoi celui qui n’envoie pas de CV ne trouve pas d’emploi… En revanche, vous vous demandez peut-être pourquoi celui qui prend sa recherche d’emploi comme une activité à plein temps ne trouve pas plus chaussure à son pied.

Un comptable que j’ai récemment reçu en entrevue m’annonce que je suis le dixième recruteur qu’il rencontre et qu’il a lui-même déjà envoyé son CV à plusieurs grandes entreprises en ville. Merci de m’en informer, je ne perdrai pas mon temps à faire le travail en double! Ce candidat me l’a naïvement dévoilé en entrevue, mais peu importe, je m’en serais rendu compte rapidement. Si après trois tentatives, chaque client me répond : «On a déjà reçu son CV par une autre agence ou en candidature spontanée», je comprends qu’il est vain de m’attarder sur son cas.

Malheureusement pour lui, les autres chasseurs de tête réagissent à l’identique, et ce n’est pas long avant qu’il n’y ait plus personne qui ne le présente nulle part. De leur côté, les employeurs qui reçoivent le même CV à travers plusieurs sources distinctes vont estimer qu’il s’agit d’un candidat désorganisé, désespéré, qui mange à tous les râteliers et qui favorise la quantité au détriment de la qualité.

Vous l’aurez compris, les résultats s’obtiennent en gardant le juste milieu. Montréal est un marché trop grand pour un seul recruteur et trop petit pour toute une armada. Choisissez de faire affaire avec deux ou trois chasseurs qui vous inspirent confiance et qui, idéalement, desservent un marché différent afin qu’ils ne se marchent pas sur les pieds. Retenez, par exemple, un anglophone et un francophone, ou un recruteur au centre-ville et un en banlieue.

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