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Faites vos jeux!

Photo: Métro

Il arrive, et je vous le souhaite, que lors d’une recherche d’emploi vous ayez plusieurs options sur la table.

Cela peut-être entre deux employeurs potentiels ou simplement avec l’entreprise pour laquelle vous travaillez. Elle se débat parfois pour vous garder. Faire jouer la concurrence entre deux prétendants est une stratégie avantageuse… mais il s’agit d’une arme à double tranchant si on s’y prend mal.

Ne jouez pas au ping-pong. Imaginons que vous ayez des entrevues chez Bombardier et CAE. À moins que l’un des deux vous demande directement si vous avez fait des entrevues ailleurs, il est conseillé de ne pas le mentionner tout de suite. Ne sortez pas toutes vos cartes d’entrée de jeu. C’est seulement dans le cas d’une offre qu’il est pertinent de montrer que vous êtes en demande. Bombardier pourrait probablement réviser son offre et vous pourriez l’utiliser pour obtenir de meilleures conditions chez CAE. Ceci étant fait, on ne renvoie plus la balle et ça s’arrête là! Faites vos jeux, rien ne va plus. Bombardier n’apprécierait guère votre attitude si vous reveniez en brandissant l’offre de CAE. Ils vous enverraient probablement promener et seraient frustrés. Vous porteriez atteinte à votre réputation.

La négociation est plus fluide quand vous êtes représenté par un chasseur de têtes. Ce n’est plus vous qui faites jouer la concurrence, mais le recruteur externe qui fait son travail. On annonce, avec ou sans détails, que vous avez une offre ailleurs et qu’il va falloir être compétitif si l’on veut vous avoir. Dans cette optique, l’entreprise estime bénéficier d’une information stratégique provenant du chasseur de têtes plutôt que d’être pris dans un jeu de concurrence mené par le candidat.

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Plutôt que d’attendre une deuxième offre, vous serez souvent amené à faire vous même une contre-offre. Vous exprimerez vos attentes en fonction de votre intérêt pour le poste et les conditions de l’autre offre. Dosez-la bien et soyez certain qu’avec les conditions que vous formulerez, vous opterez pour cette opportunité. Si votre contre-offre est acceptée, il serait mal vu de faire machine arrière.

N’ambitionnez pas trop et restez réaliste. Vos critères ne doivent pas s’arrêter uniquement sur l’aspect lucratif, sans estimer votre intérêt pour le poste et les perspectives de carrière. Un excès de gourmandise peut amener un prétendant à se retirer… Pour-peu que vous ayez commis un impair de l’autre côté, vous vous retrouveriez bredouille. Oh, la boulette!

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