La chasse aux emplois: Carpe diem

Photo: Métro

On est souvent plus préoccupés par ce qui nous manque que par ce qu’on a. On peut parler de désir, mais ça va plus loin. Ça influence plusieurs comportements humains, de manière plus ou moins positive. L’ambition en fait partie, et la curiosité en est le fruit. Savoir pour savoir, certes, mais du savoir… naît le vouloir.

Prenons un chien, par exemple. Si, depuis sa naissance, le jardin est son unique univers, il y sera heureux. En revanche, s’il a eu la chance d’apprécier la chaleur du foyer sur le sofa et qu’on décide subitement de l’envoyer vivre au jardin, il restera devant la porte en essayant de faire pitié au lieu de gambader joyeusement sur le gazon.

Bien qu’à intensité variable, nous ressentons tous le besoin du «plus». Je ne fais pas exception. Admirateur de voitures, quand j’en ai une nouvelle, je ne pense qu’au bijou de la gamme au-dessus. Sachant que l’ultime bolide, la Veyron, coûte 2,25 M$, je réalise qu’il y aura toujours mieux et je me suis fait une raison. Et même s’il advenait qu’elle soit mienne, je rêverais d’un yacht. Depuis que j’ai compris que ce cercle vicieux fera de moi un éternel insatisfait, j’apprécie davantage ma Titine.

C’est aussi le fardeau de nombreuses femmes qui cherchent désespérément l’homme parfait… jeune, beau, riche, responsable, attentionné, partageant les valeurs féministes sans être pour autant castré. Ça ne marche pas, car leurs critères sont parfois contradictoires. Un homme stable dont la routine est rassurante ne les fera pas vibrer en faisant une folie telle que les inviter par surprise au Caesars Palace de Vegas pour la fin de semaine. En général, elles réalisent trop tard qu’elles n’auraient pas dû rejeter leur dernier prétendant, qu’elles jugeaient trop gros. Car, malheureusement, le prince charmant, s’il existe, embrasse Cendrillon et non la vieille aigrie.

Même chose pour le recrutement. Certains candidats refusent des offres qui répondent à leurs attentes sous prétexte que ce n’est que le premier employeur avec qui ils discutent. La majorité réalise que la première rencontre était la bonne quand le poste est déjà pourvu. Idem pour un employeur qui rencontre la perle rare sans lui faire d’offre, car il veut la comparer avec d’autres postulants.

Ne vous contentez pas de la médiocrité, mais déterminez des critères raisonnables qui feront votre bonheur. Une fois ces objectifs atteints, profitez de ce que vous avez sans gâcher votre plaisir en pensant qu’avec plus, vous seriez mieux. Ça revient à généraliser le «carpe diem» à l’ensemble de votre vie. Moi… j’y travaille.

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