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Pour et contre-offre

Photo: Métro

Vous avez un emploi présentement, mais, pour une raison qui ne regarde que vous, vous en cherchez un autre. Vous recevez une offre d’un employeur potentiel. Seulement voilà, votre boss, ne voulant pas vous perdre, vous fait une contre-offre. C’est une bonne nouvelle: vous êtes en demande et vous avez maintenant l’embarras du choix. L’embarras… c’est le cas de le dire, car du coup, ça se complique!

Sur le plan personnel, vous serez tiraillé entre l’appel du large et le confort rassurant de cette contre-offre alléchante. L’idée d’abandonner non votre employeur, mais votre boss malgré son geste vous culpabilise… D’un autre côté, ça fait longtemps que vous tirez la sonnette d’alarme sans obtenir de réaction de sa part. Sa proposition arrive trop tard. Bref, bonjour les nuits blanches!

Si vous décidez de faire le saut, vous avez l’occasion de négocier. Mais attention, c’est délicat, vous marchez sur des œufs. Le nouvel employeur prospectif ne doit pas s’en rendre compte. Si vous arrivez avec votre contre-offre en ayant l’air de demander «qui dit mieux?», vous risquez de frapper un mur. Il s’attend à ce que vous soyez motivé par les défis et les valeurs de l’emploi qu’il vous offre, non par l’appât du gain. Faites preuve de tact en lui parlant.

Commencez par lui envoyer un courriel courtois mais court, en lui annonçant de façon presque embarrassée «J’ai reçu une contre-offre de mon employeur, je suis un peu confus…» Il y a de bonnes chances que vous ayez rapidement de ses nouvelles, car votre manque de précision fera jaillir en lui plusieurs interrogations. Il aura probablement déjà étudié la question et ses options avec la direction avant même de vous appeler. Une fois que vous l’aurez au bout du fil, laissez-le parler: il demandera des détails. Vous pourrez alors parler plus précisément de la contre-offre que vous avez reçue sans avoir l’air d’un requin. Ne faites pas de demandes trop précises, car il vous fera sûrement sa meilleure offre de lui-même.

La décision vous revient, mais sachez que le lien de confiance avec votre employeur actuel est brisé. Votre loyauté n’est plus à toute épreuve, et vous, de votre côté, vous êtes déçu d’avoir eu à en arriver là pour qu’on vous estime à votre juste valeur. Cela peut amener d’autres problèmes. En gros, ça va sentir le réchauffé, alors que votre futur employeur, lui, partage votre enthousiasme et a hâte de vous avoir dans son équipe.

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