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Je suis l’amie qui ne répond jamais

A 3D render of a bedroom with a side table next to a bed and an illuminated cellphone charging on it in the bright morning sunlight with an incoming call rining on it Photo: Getty Images/iStockphoto

Il y en a dans chaque groupe d’amis. Tous les membres du groupe sont au courant et ils réussissent à en rire même si, au fond, ça les gosse royalement. En fait, ils savent que c’est peine perdue, qu’il n’y a aucune chance que ça change. Ils ont un ami qui ne répond jamais.

Vous êtes dans cette situation? Au nom de tous mes semblables, mea culpa. Je suis l’amie qui ne répond jamais au téléphone ni aux textos et je vous dois des excuses.

J’aimerais vraiment avoir une explication à vous donner qui vous permettrait de comprendre pourquoi ça prend autant de temps et surtout autant de tentatives de votre part pour me joindre avant que je daigne vous servir une réponse… mais je n’en ai pas. C’est plate de même. Et j’ai pourtant tous les outils nécessaires pour communiquer! Je n’habite pas dans un village reclus où le réseau cellulaire est défectueux, j’ai des données Internet en masse et un téléphone récent qui, pour être franche, est toujours en fonction et même pratiquement toujours dans ma main.

Vous m’avez appelée, vous n’avez pas eu de réponse. Vous m’avez laissé un message, vous n’avez pas eu de retour d’appel. Puis vous me voyez publier des stories sur Instagram ou des statuts sur Facebook et vous vous dites «Voyons CALVÂSSE! Pourquoi elle répond pas?» (Vous n’utilisez probablement pas vraiment le mot calvâsse, mais l’image est là…) Vous vous êtes peut-être même demandé si j’essayais de me débarrasser de vous en vous ignorant, un cas de ghosting digne de la milléniale que je suis.

Non mes amis. Je vous aime beaucoup et j’ai peine à m’expliquer moi-même pourquoi je vous fais subir ça. Peut-être est-ce un vestige du temps où je payais mes textos 25 cennes chacun et que je rationnais les réponses pour ne pas me retrouver avec une facture au montant astronomique à la fin du mois – c’était la même époque où on devait taper jusqu’à trois fois sur la même touche pour écrire une seule lettre – ou peut-être est-ce simplement un léger déficit d’attention lié au fait qu’il se passe aujourd’hui beaucoup trop de choses sur nos cellulaires.

Ça se résume donc à ceci: Vous m’envoyez un texto. Je le lis. Je reçois une notification d’une autre de mes 52 000 applications. J’ouvre ladite application. J’oublie votre texto. Et on revient à la case départ. Je finis par vous répondre trois jours plus tard quand moi-même j’ai un message à vous envoyer et que je vois le précédent texto de votre part dans le fil de conversation. Je vous jure que je me sens mal!

D’ailleurs, je m’excuse souvent, mais je le fais officiellement aujourd’hui. Avec le temps, vous avez accepté ma «condition» et vous m’aimez encore, même si vous me faites régulièrement remarquer mon manque d’assiduité en communication avec exaspération. C’est correct, continuez de le faire. Je vous promets que je travaille là-dessus… mais aucun résultat n’est garanti. Car ça en prend au moins une comme ça dans la gang, non?

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