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Le château de cartes et la pile de jetons

Photo: MÉTRO

Votre confiance en vous a-t-elle la solidité d’un château de cartes ou d’une pile de jetons de poker?

Le château est impressionnant, mais il suffit d’enlever une carte pour qu’il s’écroule. Par contre, si on retire un jeton d’une pile de jetons de poker, il reste toujours un tas d’argent. Ce qui compte, c’est notre façon de réagir aux revers de la vie. Même s’ils sont inévitables, lorsque nous avons confiance en nous, ils nous laissent impassibles. Mais celui qui se sent comme un imposteur est anéanti par ceux-ci.

Tirer parti des réussites
Comment, alors, augmenter sa confiance en soi? D’abord, il ne s’agit pas d’une question de tout ou rien. L’assurance se gagne au fil du temps, par étapes. Et on n’y parvient pas si on se laisse trop facilement décourager par l’échec. Personne ne peut exceller dès le départ. Bomber le torse en se regardant dans le miroir n’y changera rien. Il faut s’entraîner. Même si on a ça dans le sang, la pratique est toujours nécessaire. Si vous vous laissez décourager trop facilement par l’échec, vous aurez tendance à abandonner avant d’avoir pu acquérir des habiletés. Par conséquent, votre confiance ne grandira pas.

Vos standards ont aussi leur rôle à jouer. Nous avons tous des niveaux d’aptitudes différents, mais l’habileté pure n’est qu’un petit facteur de la réussite. Satisfaire vos propres attentes est beaucoup plus important. Si vos attentes sont trop élevées, vous subirez plus d’échecs qu’un autre dont la performance est semblable.

L’attribution de l’échec
Le facteur le plus important est peut-être la façon dont nous considérons l’échec. Ceux qui l’acceptent en tant que composante nécessaire de l’apprentissage ne se découragent pas. Ils procèdent à une attribution externe, c’est-à-dire qu’ils voient le problème comme extérieur à eux, dans la difficulté du défi à relever, et non en eux.

D’autres procèdent à une attribution interne. Ils pensent que les erreurs traduisent une inaptitude interne et ils abandonnent rapidement, afin d’éviter de se couvrir de ridicule. La façon dont nous interprétons l’échec (piètres résultats scolaires, erreur commise dans un match de baseball, soufflé qui s’affaisse) détermine si nous acquérons ou non de l’assurance. Ceux qui continuent à édifier leur pile de jetons ne s’en font pas avec les petits revers et gagnent de l’aplomb. Ceux qui se sentent comme des imposteurs voient toute erreur mineure comme un signe que leurs aptitudes n’étaient qu’un château de cartes fondé sur du vide. Ils acquièrent rarement de la confiance en eux.

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