Revue environnementale de l’année 2013

Pour sa dernière chronique de l’année, Steven Guilbeault dresse le bilan de ce qui a retenu son attention sur le plan de l’environnement en 2013.

Difficile de parler de 2013 sans aborder la tragédie de Lac-Mégantic. Cet accident nous a montré à quel point l’approche du gouvernement fédéral, soit la déréglementation, en matière de sécurité dans le transport de matières dangereuses comme le pétrole a de graves conséquences pour la sécurité et l’environnement au Canada. Pourtant, plusieurs signaux d’alarme avaient été émis sur les risques liés au transport de ces matières, quel que soit le mode de transport (train, pipeline, bateau).

On peut certainement se réjouir de la décision récente de la ministre des Transports Lisa Raitt de resserrer les normes de sécurité pour le transport par train, mais lorsque le Bureau sur la sécurité dans les transports nous apprend que les compagnies de pipelines ne détectent que 10 % des fuites, on ne peut qu’espérer que le fédéral s’attaquera à ce problème également.

L’année 2013 nous a également appris que, la dernière fois où les températures planétaires étaient sous les normales, le disco était très à la mode. Le mois de novembre 2013 a d’ailleurs été le plus chaud jamais enregistré depuis 1880.

Je vous avais annoncé qu’une des bonnes nouvelles de la fin de 2012 était la nomination de John Kerry au poste de Secrétaire d’État des États-Unis, l’équivalent du ministre des Affaires étrangères. J’affirmais à l’époque que cette nomination pourrait faire avancer le dossier du climat sur la scène internationale… À la suite de la dernière rencontre de l’ONU à Varsovie, il semble que la nomination de M. Kerry n’est pas, jusqu’à maintenant, à la hauteur de mes attentes.

L’autre dossier dont on a beaucoup parlé cette année est l’arrivée possible au Québec du pétrole issu des sables bitumineux. Alors que l’Office national de l’énergie vient de donner le feu vert au projet d’Enbridge dans l’Ouest, on attend une décision du même organisme dans le dossier de la Ligne 9 au début de 2014. Le gouvernement du Québec devra d’ailleurs donner suite à un rapport d’une commission parlementaire qui a recommandé que ce projet aille de l’avant, mais en posant une série de conditions, un beau casse-tête pour le gouvernement Marois.

On se reparle de tout ça en 2014. Bonne année!