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Steven Blaney en sept moments plus ou moins marquants

Photo: Jacques Boissinot

Steven Blaney a annoncé cette fin de semaine qu’il se présentait à la chefferie du Parti conservateur du Canada. Une belle nouvelle pour ceux qui gagnent leur vie à trouver que les politiciens disent des choses bizarres.

Disons qu’avec Maxime Bernier, déjà en lice, la course chez les conservateurs risque d’être assez divertissante, à défaut d’être intelligente.

On sait que Steven Blaney veut faire de la sécurité un des enjeux principaux de sa campagne.

Récemment, suite aux promesses de Justin Trudeau d’accueillir plus de réfugiés syriens, le député demandait au premier ministre d’être très prudent:

« Ça doit pas se faire au détriment de la sécurité et y’a des sonnettes rouges qui nous tournent autour de la tête. »

Oui, il y a des sonnettes rouges qui tournent autour de la tête de M. Blaney. Les électeurs conservateurs devraient peut-être s’en inquiéter.

Lorsqu’il était au gouvernement, Steven Blaney n’avait pas hésité a se tenir debout devant le terrorisme.

« We must take a strong stand with no uncertain terms, barbarism… le barbarisme, c’est pas une valeur canadienne, pis ça en sera jamais une. »

On vous rappelle que « barbarisme » veut dire: « Faute de langage consistant à employer des mots ou des formes qui n’existent pas dans la langue. »

M. Blaney devrait peut-être s’inquiéter que le barbarisme ne soit pas une valeur canadienne, puisqu’il en commet souvent.

Il avait déjà dit vouloir lutter contre les « radicalistes ».

« Nous allons proposer des mesures concrètes pour lutter contre les radicalistes, contre les terroristes, contre les islamistes et contre ceux qui veulent attaquer le Canada. »

Il a toutefois déjà tenu lui-même des propos assez « radicalistes », notamment en citant un exemple étonnant pour justifier l’interdiction de la promotion du terrorisme dans le projet de loi C-51:

« L’holocauste n’a pas commencé dans les chambres à gaz, il a commencé avec des mots et c’est la raison pour laquelle il est important de respecter les droits et les libertés des Canadiens, mais de ne pas tolérer l’incitation à la violence. »

Toujours gagnant, d’évoquer le nazisme.

On peut aussi être rassuré parce que s’il devient un jour premier ministre, Steven Blaney combattra le communisme. Il connait les bénéfices de se sacrifier pour son pays, comme il l’expliquait en 2013.

« Y’aurait pas Gangnam Style si ça n’avait pas été du sacrifice des Canadiens, des membres des nations unies qui se sont allié par une résolution pour qu’on repousse le communisme. »

Dire qu’on est passé proche de ne jamais connaître le Gangnam style.

Plus localement, M. Blaney a démontré qu’il avait beaucoup d’ambition pour sa région, estimant qu’elle n’avait pas besoin des bateaux de croisières.

« On a pas besoin d’aller chercher les touristes dans leurs bateaux de croisière, y’en vient des tonnes en skidoo ici. »

Sam Hamad avait d’ailleurs critiqué M. Blaney suite à la perte de plusieurs emplois au chantier Davie de Lévis, se disant toute fois impuissant: « Je peux pas aller tirer les cheveux de Steven là, y n’a pas de cheveux. »

Non, Steven n’a pas de cheveux, mais il a souvent des idées tirées par les cheveux. Voilà qui devrait contribuer à élever le débat. Ou pas.

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