Les Canadiennes ratent la grande finale

Canada's Sophie Schmidt, 13, and Ashley Lawrence comfort each other after a semifinal of the women's Olympic football tournament between Germany and Canada at the Mineirao Stadium in Belo Horizonte, Brazil, Tuesday, Aug. 16, 2016. Germany beat Canada 2-0 to reach the final against Sweden.(AP Photo/Leo Correa) Photo: The Associated Press

Défaite par l’Allemagne 2-0 hier, la sélection canadienne féminine devra se contenter de jouer pour le bronze pour une deuxième olympiade consécutive.

Si aux J.O. de Londres un arbitrage exécrable les avait privées d’une place en finale, les Canadiennes n’ont qu’elles-mêmes à blâmer cette fois, alors qu’elles n’ont su rivaliser face à des Allemandes manifestement à un autre niveau sur les plans de la confiance et de l’efficacité.

La bande de Christine Sinclair arrivait pourtant vent en poupe dans le carré d’as, après avoir terminé en tête de son groupe avec un sans-faute, une première pour le Canada. La victoire de 2-1 en phase de groupes, contre ces mêmes Allemandes, était une autre grande première pour nos footballeuses qui, après 12 tentatives ratées, semblaient enfin avoir percé le mystère d’une de ses bêtes noires.

Malheureusement, cette victoire était un peu l’arbre qui cachait la forêt. Au cours de ce match, les Teutonnes ont dominé la possession à 73 %, bombardant la cage de Stéphanie Labbé, sublime, 22 fois, contre seulement 5 répliques pour le Canada. On avait beau vouloir y croire très fort, les chances que nos Canadiennes puissent réussir à museler cette supériorité tactique et physique une seconde fois étaient bien minces. 

Jamais dans le coup, le Canada s’est tiré dans le pied dès la 20e minute de jeu, quand la jeune défenseure Kadeisha Buchanan, reconnue pour sa fougue, a fauché Alexandra Popp dans sa surface d’un tacle aussi raté qu’inutile. Melanie Behringer s’est occupée de convertir le penalty subséquent et les Allemandes n’ont plus regardé derrière.

Bien que le Canada ait connu quelques soubresauts encourageants en fin de première période et en deuxième, ses déchets techniques et son manque de réalisme, confrontés à la supériorité athlétique de l’Allemagne, ont systématiquement rendu le moindre effort offensif stérile. La jeune sensation de la Nationalelf, Sara Däbritz, a fermé les livres à la 60e minute avec son troisième du tournoi.

En finale, les Allemandes rencontreront la Suède, tombeuse, coup sur coup, des grandes favorites américaines et des hôtesses brésiliennes, en quarts de finale et en demi-finale respectivement.

La troupe de John Herdman devra quant à elle oublier ce faux pas rapidement et concentrer toute l’énergie et la force psychologique qu’il lui reste dans le réservoir pour préparer la «petite finale» qu’elle disputera face à La Seleçao et qui n’aura de «petite» que le sobriquet, alors que le bronze sera synonyme de rédemption pour ces deux nations qui ne visaient rien de moins que l’or, ou du moins une place en finale.

Un défi énorme pour le Canada, qui fera face à une adversité féroce, autant sur le terrain que dans les tribunes!

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