Pour continuer à rêver éveillé

Photo: Graham Hughes/La Presse canadienne

«L’important, c’est de nous concentrer sur la tâche à accomplir et de vivre le moment à fond.»

Les mots d’Hassoun Camara illustraient parfaitement lundi l’état d’esprit qui caractérise l’Impact de Montréal, près de 24 heures avant le match aller de la finale de l’Est. Une toute première participation à cette ronde des séries de la MLS pour les deux clubs canadiens, qui seront encouragés par plus de 60 000 spectateurs, ce soir au Stade olympique, et quelque 30 000 au BMO Field, à Toronto, pour le match décisif, le 30 novembre.

Il y a par ailleurs fort à parier que, lorsque le onze montréalais sautera sur le terrain ce soir, le souvenir de la finale perdue aux mains de Club América, dans un cadre quasi identique, soit bien présent dans l’esprit des joueurs et du personnel technique qui y étaient. Bien bridé, ce désir de rédemption pourrait s’avérer être un élément de motivation important pour l’Impact.

La concentration et la discipline tactique auxquelles fait référence Camara ont été à l’origine de la résurrection de l’Impact en fin de saison régulière, puis de son actuel parcours en séries éliminatoires. Dans une série qui promet d’être marquée par la passion et devant un rival qui en mène large, sur papier à tout le moins, ces éléments seront plus déterminants que jamais pour le bleu-blanc-noir.

Parlant de passion, lundi, lorsqu’un collègue a demandé au capitaine du Toronto FC, Michael Bradley, s’il y avait de la haine pour l’Impact dans son vestiaire, l’Américain a préféré tempérer: «Il y a du respect et de l’antipathie. Nous avons le sentiment de devoir venger la défaite de l’an dernier en séries. Il y a beaucoup d’émotion, et c’est ce qui rend ces matchs spéciaux.»

Il ne faut pas se le cacher : face à Giovinco et compagnie et avec l’honneur de devenir le tout premier club canadien à atteindre la finale de la Coupe MLS en jeu, la tâche s’annonce énorme pour Mauro Biello et ses hommes. La bonne nouvelle, pour les supporters de l’Impact, c’est que leurs favoris semblent prendre un malin plaisir à déjouer tous les pronostics et que rien, ni personne, ne peut les empêcher de rêver éveillés.

La mission première de l’Impact, ce soir, sera donc de garder ce rêve intact jusqu’au moment de vérité, mercredi prochain.

À bas les étiquettes
Si Toronto débarque à Montréal avec le statut de favori, pour Patrice Bernier, les étiquettes et les prédictions n’ont plus la moindre importance aujourd’hui.

«Au début des séries, nous étions considérés comme les négligés en raison de la manière dont nous avons terminé la saison et en raison de l’avantage du terrain dont profitait le DC United, a expliqué le capitaine de l’Impact, hier. Mais à ce stade-ci, il n’y a plus de négligés. Si tu es rendu ici, c’est parce que tu le mérites.»

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