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Un match (et une prière) à la fois

Photo: La Presse canadienne

Dire que l’Impact de Montréal est une équipe de séquence relève plus que jamais de l’euphémisme.

Après les quatre victoires consécutives du mois d’août, qui semblaient lui paver la voie vers les séries, le Bleu-blanc-noir est à la dérive. Ses trois revers en trois semaines ont sérieusement compromis cette quête, exposant du même coup les faiblesses d’un groupe dont les fondations semblaient plus solides, mais qui dépend visiblement trop des coups d’éclat de Nacho Piatti et, plus récemment, de Blerim Dzemaili.

Au cours des trois derniers matchs, les défenses adverses ont su contrer l’Argentin, sans qu’aucun de ses acolytes ne sache profiter des espaces que cette couverture surnuméraire leur offre. Quant au Suisse, il devient de plus en plus évident qu’il arrive au bout de ses réserves, lui qui complétera sous peu l’éreintant triathlon composé de l’Euro 2016. du championnat de Serie A (quasi complet), suivi de deux tiers de saison MLS.

Pour accrocher un billet pour le bal d’après-saison, les Montréalais devront non seulement récolter une quinzaine de points sur une possibilité de vingt-et-un, mais aussi espérer qu’au moins l’une des quatre équipes qu’ils pourchassent trébuche dans le dernier droit.

Bref, c’est loin d’être gagné pour l’Impact, surtout quand on prend en considération qu’il disputera quatre de ses sept matchs restants sur la route, dont deux chez le Toronto FC, qui compte pas le moindre revers cette saison au BMO Field [11-0-3].

La visite du Minnesota United, ce samedi au Stade Saputo, représente une belle occasion de se refaire une confiance pour les hommes de Mauro Biello. Le club d’expansion fait piètre figure cette saison, particulièrement sur les terrains adverses, avec une toute petite victoire et
5 maigres points, sur une possibilité de 33.

Un match à la fois. Un coup d’œil au classement. Une petite prière aux dieux du Foot… Telle est l’angoissante routine qui attend le supporter montréalais au cours des prochaines semaines.

Un champion du monde à la rescousse?
Un seul but au compteur en 315 minutes de jeu : l’attaque de l’Impact est en panne. Mais elle pourrait bien bénéficier d’un coup de pouce tout à fait inattendu : lundi, le Bleu-blanc-noir annonçait que l’attaquant italien de 35 ans Alberto Gilardino allait prendre part à ses séances d’entraînement, question de «retrouver la forme».

Sans contrat, et désireux d’étirer sa carrière, l’ex-champion du monde a quant à lui la ferme intention de décrocher un contrat avec le onze montréalais et se dit prêt à contribuer rapidement. «Cet été, je me suis entraîné pendant trois mois avec une jeune équipe, donc je suis en forme. Je ne suis pas encore en forme de match, mais ça ne saurait tarder, a-t-il plaidé suite à l’entraînement d’hier. Je voudrais me joindre à l’Impact et terminer ma carrière ici. Je suis ouvert à toutes les options, même si c’était juste pour la fin de cette saison.»

Avec la blessure à la main subie par Matteo Mancosu, qui pourrait le forcer à passer sous le bistouri, et Anthony Jackson-Hamel qui peine à s’imposer comme partant, tout apport offensif peut être bénéfique. Certes, les belles années de Gilardino sont loin derrière lui, mais son expérience et ses qualités, sur le terrain comme à l’extérieur, pourraient s’avérer des atouts qui pourraient aider l’Impact à traverser cette sécheresse qui l’afflige.

En espérant que ce ne soit pas trop peu, trop tard…

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