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Impact de Montréal: Alejandro Silva, le guerrier

Photo: Pablo A. Ortiz/Métro

Même si son équipe est au cœur de la lutte pour une place en séries, malgré une première moitié de saison famélique, et même si au niveau individuel les choses se sont drôlement replacées pour lui après des débuts compliqués avec l’Impact, Alejandro Silva est tout sauf satisfait.

«Je suis vraiment frustré!» me dit l’Uruguayen d’un air grave lorsque je m’assieds avec lui après l’entraînement de mercredi, à la Caserne. «Je génère tellement de chances, mais ça ne veut pas entrer. À Lanús [le club argentin d’où il est arrivé], je tirais de n’importe où et je marquais!»

S’il est vrai que l’ailier droit de l’Impact n’a inscrit que 2 buts en 25 matchs cette saison, sa contribution offensive est cependant loin d’être négligeable, lui qui mène au chapitre des passeurs chez le Bleu-blanc-noir, avec 10 mentions d’aide [8e en MLS], à une toute petite passe de battre le record d’équipe pour une saison, détenu conjointement par Felipe (2012) et Blerim Dzemaili (2017).

Mais ne comptez pas sur lui pour s’en vanter. Incarnation typique de la Grinta Charrúa, le légendaire esprit guerrier qui caractérise le football uruguayen, l’attaquant de 29 ans ne vit que pour la victoire.

«Moi, j’aime la compétition. Je joue pour gagner, pas pour me battre en milieu de tableau. Je suis venu d’un club qui joue toutes les coupes, qui a été champion au cours des dernières années. Quand je suis arrivé ici, l’objectif était de faire les séries, et c’est bien, car nous sommes en plein dans la course.»

À l’instar de ses coéquipiers et du staff technique, Silva a eu besoin d’une période d’apprivoisement au sein du jeune projet sportif piloté par Rémi Garde.

«Je crois qu’on a trouvé notre idée. On sait à quoi on joue. Si on enlève le match à Toronto – défaite de 3 à 1, le 25 août dernier –, où nous avons été mauvais, l’équipe est bien organisée. Nous sommes passés d’une des formations qui accordaient le plus de buts en MLS à une équipe qui en accorde très peu. Nous avions beaucoup de difficulté à créer des chances offensivement, mais au cours des derniers matchs, nous en avons créé énormément et on a marqué pas mal de buts.»

«Pour nous, ces six derniers matchs, c’est à la vie à la mort. Nous savons que nous n’avons pas de marge d’erreur, et ça, c’est motivant.» – Alejandro Silva, ailier droit de l’Impact

De plus en plus à son aise sur les pelouses de la MLS, Silva apprécie tout autant sa nouvelle vie à Montréal. «Je me suis bien adapté! Ma femme et mon fils sont heureux ici, ça fait déjà un moment que nous sommes bien installés et j’aime beaucoup le club et la ville. On m’avait déjà parlé de la qualité de vie et de la sécurité ici, et quand l’occasion de venir s’est présentée, je n’ai pas hésité. En Argentine, je partais en concentration ou en voyage trois ou quatre jours avec mon équipe, et j’étais toujours inquiet pour leur sécurité.»

Débarqué dans la métropole avec un contrat de trois ans en poche, il se voit très bien rester au Québec au-delà de cette période. «Pour moi, la priorité, c’est toujours ma famille. Et pas que ma femme et mon garçon, mais aussi celle que j’ai en Uruguay. Idéalement, j’aimerais rester ici plusieurs années, mais je ne suis pas un joueur qui est encore à l’abri, économiquement parlant. Si, à la fin de mon contrat, j’ai des offres plus généreuses ailleurs, c’est certain que j’y penserai, mais l’idée, c’est de rester ici.»

Pour le moment, Silva n’a cependant qu’une idée en tête… La même qui l’a toujours habité: gagner. Et s’il continue à travailler comme il le fait et continue à être obsédé par ses buts ratés plutôt que de s’asseoir sur ses acquis, il ne fait aucun doute qu’il ne fera que consolider son statut de pilier.

Pour cette fin de saison, certes, mais aussi (surtout) dans la continuité du projet de Rémi Garde.

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