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Chronique d’une dérive annoncée

Photo: Kevin Casey/Getty

La semaine dernière, je me questionnais à savoir si le message de Frank Klopas passait bien dans son vestiaire.

La cuisante défaite de 4-0 de l’Impact, subie aux mains du Sporting Kansas City samedi, donne, à mon sens, de la pertinence à cette théorie.

Du jeu amorphe, des choix tactiques qui ne cessent d’étonner, un sentiment d’urgence (sportif et institutionnel) inexistant, malgré une fiche désastreuse de 0-4-3. Telles sont les préoccupations qui affligent les supporters du 11 montréalais et, malheureusement pour eux, rien n’indique que cette tendance sera renversée de sitôt.

Le congédiement de Klopas semble être pour plusieurs la solution à tous ces maux. Bien qu’un tel scénario semble envisageable et puisse représenter, à court terme, l’électrochoc dont l’équipe a besoin, il serait bien inutile s’il n’est pas accompagné d’une réelle introspection de la part de la haute direction.

Non, la méthode Klopas n’inspire guère confiance, et pour cause, mais la dérive de l’Impact n’a pas commencé sous son règne, mais celui de Marco Schällibaum, il y a de cela déjà presque huit mois. Dérive pour laquelle les dirigeants du club se sont bien gardés de rendre des comptes, préférant se réfugier derrière la vague de confusion générée par l’omertà entourant son départ.

Puis, durant l’entre-saison, on a opté pour le statu quo, plutôt que de chercher à combler les postes restés vacants, entre autres par la retraite d’Alessandro Nesta et le départ de Davy Arnaud.

On se souvient que le défenseur Matteo Ferrari avait ouvertement critiqué cette inaction à l’ouverture du camp d’entraînement, en janvier dernier. «L’équipe est moins bonne qu’avant» avait-il déclaré sèchement, avant de se faire rappeler à l’ordre par ses supérieurs. Aujourd’hui, force est d’admettre que l’Italien, qui a vu neiger, ne se trompait guère.

Où est Joey?
Au fil des saisons, les partisans de l’Impact se sont habitués aux envolées passionnées du propriétaire de l’équipe, Joey Saputo.

  • Reconnu pour sa fougue et son franc-parler, il n’hésitait pas à exprimer son mécontentement lorsque les résultats ne venaient pas. La légende veut que les poubelles du vestiaire aient fait les frais de sa colère plus d’une fois. Plus récemment, air du temps oblige, c’est son fil Twitter qui lui a servi d’exutoire. Mais cette saison, silence radio.
  • Aurait-il finalement écouté ceux qui lui reprochaient de trop s’ingérer dans le travail de son personnel technique? Est-il simplement trop occupé à trouver des solutions? Quoi qu’il en soit, je crois qu’il est grand temps qu’il se manifeste. Qu’il laisse savoir aux supporters qu’il y a bel et bien un pilote dans cet avion, car, malheureusement, ce n’est pas l’entraîneur en place qui viendra les rassurer en ce sens.

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