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L’Impact raffine son identité

Photo: The Canadian Press

Plusieurs grandes annonces se sont succédé depuis ce vendredi 7 mai 2010, journée où l’entrée de Montréal en MLS était officialisée par le commissaire Don Garber.

L’arrivée de Patrice Bernier, de Marco Di Vaio et, plus récemment, d’Ignacio Piatti, pour ne nommer que ceux-là, a donné lieu à quelques-uns des moments marquants de cette nouvelle ère.

Jeudi dernier, à quelques mois de compléter sa troisième saison en première division, le président Joey Saputo a présenté les plans du prochain cycle de trois ans, qui permettront au Club de corriger les lacunes actuelles, tout en consolidant ce qui a été bien fait jusqu’ici, notamment en raffinant son identité, autant institutionnelle que sportive.

Bien que ces annonces aient été faites sans tambour ni trompette, on peut affirmer sans exagération aucune qu’elles se placent tout en haut parmi les plus importantes des 20 ans d’existence du Club montréalais.

Sur le plan administratif d’abord, l’Impact s’attaquera une de ses plus grandes faiblesses: le marketing et la mise en marché de son produit. Le bleu-blanc-noir n’avait clairement pas fait le saut dans les ligues majeures à ce chapitre, et l’ajout de trois vice-présidents exécutifs chevronnés dans ce département va certainement changer la donne.

Autre nouveauté d’importance pour 2015: la naissance du FC Montréal, qui évoluera en USL Pro (3e division nord-américaine) et permettra aux joueurs issus de l’académie qui sont mûrs pour faire le saut chez les pros d’avoir un circuit compétitif pour une transition saine et efficace.

La cerise sur ce sundae de grandes nouvelles demeure l’acquisition de l’historique Caserne Letourneux par le club, qui y installera son centre d’entraînement. L’Impact plante ainsi un drapeau important en plein cœur de son quartier (Hochelaga-Maisonneuve), ajoutant du même coup un atout important dans sa conquête du public montréalais.

Ces deux dernières initiatives sont au cœur de l’implantation d’une philosophie et d’un style de jeu propres à l’Impact et son uniformisation à travers les différents paliers de l’institution, des U-8 jusqu’à la première équipe.

On a souvent parlé dans cette chronique de l’évolution du foot d’ici, et de son enracinement dans les mœurs locales. Cela ne passe cependant pas seulement par son énorme popularité au niveau récréatif, mais aussi (surtout) par l’attisement du feu sacré de sa culture au sens large. Avec ces restructurations et sa vision à long terme, l’Impact est en voie de devenir le poumon qu’il manquait à ce souffle, marquant une différence claire entre une simple franchise sportive et un Club.

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