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Chili-Argentine: Une finale au sommet

«Laissons de côté les euphémismes, cette Copa América a été conçue, programmée et réalisée pour que le Chili y conjure sa guigne de 99 ans.»

Ces mots (qui de la bouche d’un Argentin d’origine, comme moi, prendraient certainement des airs provocateurs) sont tirés d’une vibrante lettre ouverte que le journaliste Chilien Juan Cristóbal Guarello a dédié la semaine dernière à sa sélection nationale dans les pages du quotidien espagnol As, et illustrent à merveille cette sensation de «maintenant ou jamais» qui plane au Chili, à quelques jours de la grande finale opposant La Roja à son rival transandin, l’Argentine (samedi, 16h).

Si bien des suspicions voulant que le chemin de la sélection hôte ait été parsemé de petites poussées dans le dos administratives sont omniprésentes depuis le début de la compétition, le Chili demeure un finaliste on ne peut plus juste, ayant démontré sur le terrain ne pas avoir besoin de manœuvres de ce type et malgré cette demi-finale plus qu’ardue devant un Pérou vaillant, qu’on peut certainement qualifier de révélation dans ce tournoi.

La troupe à Gerardo Martino a connu de son côté une belle progression tout au long du tournoi, jusqu’au festival offensif de 6 à 1 en demi-finale contre le Paraguay, mardi, et dont Lionel Messi et Javier Pastore ont été les principaux artificiers. La présence de Pastore au sein de La Selección semble d’ailleurs amener cette dimension créative qui a manqué à l’albiceleste l’été dernier au Brésil, pour complémenter le génie offensif de son numéro 10.

Parlant de la dernière Coupe du monde, ils avaient été nombreux les joueurs en rouge qui, à chaud, avaient promis revanche en Copa América au peuple chilien, suite à la défaite aux tirs aux buts, devant le Brésil. S’ils tiennent parole, ils réclameraient ainsi un premier sacre sud-américain en 99 ans de compétition. Une dette qui pèse énormément sur les épaules des hommes de Jorge Sampaoli.

L’Argentine cherche pour sa part une première couronne internationale depuis 1993, alors qu’elle avait triomphé du Mexique en finale de la Copa América tenue en Équateur. 22 ans de sécheresse pour une des puissances du football mondial, c’est aussi un lourd boulet dont on aimerait se délester chez les Gauchos.

Avec un aussi grand enjeu, tout le talent qui y sera déployé et cet antagonisme sportif et politique omniprésent entre les deux voisins, cette finale réunit absolument tous les ingrédients nécessaires pour en être une d’anthologie!

De la grande visite – samedi à 20h, l’Impact reçoit le New York City Football Club et sa star espagnole, David Villa, au Stade Saputo. Ce sera la seule occasion pour le public montréalais de voir El Guaje à l’œuvre cette saison!

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