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Bonne fête, Claude Julien

Claude Julien
Claude Julien Photo: Minas Panagiotakis/Getty Images

Oui, il se passe beaucoup de choses dans le monde du sport. Charlie Lindgren a obtenu un nouveau contrat. Dion Phaneuf a été échangé. On dit qu’il y a aussi les Jeux olympiques qui vont bon train.
Difficile d’en discuter puisque lesdits Jeux ont lieu la nuit et qu’on nous offre régulièrement des compétitions de curling mixte, un sport qui a la fâcheuse tendance d’induire la somnolence chez ceux qui le consomment, nous faisant manquer toutes les autres épreuves de la nuit. Et cela inclut la luge à deux, le sport qui a l’air le moins confortable au monde.

C’est pourquoi, et ce n’est pas sans lien avec la somnolence, il convient plutôt de parler de Claude Julien. Claude Julien, dont on fête cette semaine le premier anniversaire de son deuxième passage chez Canadien. Une année qui s’est soldée par 38 victoires, 34 défaites et 8 défaites en prolongation. On est loin du podium.

Il est clair que Bergevin eut mieux fait d’embaucher un jeune entraîneur dynamique rompu aux nouvelles techniques du hockey moderne. Une sorte de Gordon Bombay post-moderne qui aurait pensé en dehors du cadre. Claude Julien est plutôt un entraîneur qui manque d’imagination lorsque vient le temps de trouver des solutions.

En début de saison, il déclarait: « Moi, je pense que la clé cette année, de notre équipe, va t’être la façon qu’on va jouer en équipe.» Après avoir réalisé que cette suggestion ne fonctionnait pas, il déclarait : «C’est plus ou moins devant de notre filet, pis devant le filet adverse, qu’on doit s’améliorer». Enfin, devant l’incapacité de son équipe à remporter des matchs, il nous avouait : «Tsé, en bout de ligne, tu marques pas de buts, tu gagnes pas de matchs.»

On note dans ce discours certaines ressemblances avec le discours que pourrait livrer un coach de niveau prénovice. Un bon coach prénovice, sans doute. Mais on s’attendrait à mieux d’un entraîneur de la «Ligne» nationale, même s’il est vrai que les joueurs se comportent parfois comme s’ils étaient à la maternelle.

L’apathie de Julien est contagieuse, ce qui fait que les matchs de Canadien deviennent presque aussi efficaces que le curling pour s’endormir. Et excellente nouvelle pour ceux qui souffrent d’insomnie: Claude Julien bénéficie d’un contrat de cinq ans. On a déjà hâte aux prochains.

Citation de la semaine

«Six juges, donc 12 paires d’yeux.» – Alexis Caron-Côté, analyste de slopestyle

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