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Les Jeux au service du PQ

Vous ne le savez probablement pas, occupés que vous êtes à vous demander qui Marc Bergevin échangera au retour de la pause olympique, mais les rumeurs d’élection vont bon train au Québec.

Selon nos sources dans la «ligne» de garage de Radio-Canada, un budget sera déposé le 20 février et des élections annoncées pour le 14 avril.

Pourtant, le gouvernement Marois ferait bien d’attendre quelques jours avant de prendre une décision. C’est qu’on ne sait pas encore à quelle position du palmarès des médailles se trouverait un Québec hypothétiquement indépendant.

Émotions
Ces Jeux suintent tellement l’émotion que tous peuvent s’en accaparer une part pour mousser leur idéologie. Et l’émotion, ça fait de la mousse en maudit. Les indépendantistes peuvent se péter les bretelles en disant que le Québec a plus de médailles que le Canada, les musulmans peuvent se réjouir du fait que les sœurs Dufour-Lapointe étaient voilées lors de leur victoire, et les roux peuvent… hmmm, les roux, non, rien pour eux encore.

Si le Québec en venait à s’écrapoutir, Pauline Marois devrait sincèrement envisager d’attendre que Canadien gagne la coupe avant de déclencher des élections. C’est le vecteur de fierté nationale le plus puissant. Vous direz qu’il y a très peu de Québécois chez Canadien et qu’il y a «Canada» dans le nom de l’équipe. Mais c’est oublier qu’au début du siècle dernier, dans le temps de Réjean Tremblay, les Canadiens représentaient les Canadiens français, et les Maroons, les Canadiens anglais. De toute façon, lorsque Canadien gagne, le monde oublie qu’Alex Galchenyuk ne vient pas de Jonquière.

Mais comme ça ne sent pas tellement la coupe par les temps qui courent, ça risque de ne pas sentir les élections avant un bout. Le PQ a tout intérêt à se rabattre sur Sotchi s’il veut devenir majoritaire avant 2022.

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Les meilleurs
Si, à la fin des Olympiques, les Québécois continuent de dominer, les conditions gagnantes tant attendues seront en place. Peu importe qu’ils ne dominent que dans des sports inventés pour qu’ils puissent dominer, comme le patinage de vitesse courte piste, les bosses et le stationnement de bobsleigh dans un banc de neige. L’important, c’est d’avoir l’impression d’être les meilleurs du monde, et pour ça, nous sommes les meilleurs du monde.

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