Markov: le passé de demain

C’est fait, Andreï Markov et son genou sont de retour avec Canadien pour trois saisons. Il est fort probable que la dernière de ces saisons se fasse en chaise roulante, mais peu importe parce que d’ici là, Markov aidera Nathan Beaulieu à devenir le prochain Raymond Bourque. À moins qu’il ne soit échangé demain contre un choix de 2e ronde.

Markov a donc décidé de ne pas se lancer sur le marché des joueurs autonomes, préférant rester à Montréal. Le joueur le plus taciturne de la «ligne» qui tient à rester avec l’équipe la moins taciturne de la «ligne», pour moins d’argent qu’il ne pourrait en récolter à Columbus, c’est surprenant. Il a sans doute succombé aux charmes du Dix-30.

On dit que personne depuis Robert Gainey n’a joué la totalité de sa carrière à Montréal et Markov pourrait lui succéder en ce sens. Il pourrait peut-être aussi éventuellement lui succéder comme directeur général. Il ne pourrait pas faire pire. Malheureusement, cela risque d’être impossible puisqu’en 15 ans de carrière à Montréal, Markov n’a pas su apprendre le français. L’anglais non plus en fait.

D’ailleurs, Marc Bergevin devrait peut-être en profiter pour rapatrier Saku Koivu afin que celui-ci termine sa carrière là où il l’a commencée. Avec Markov, on pourrait presque recréer la belle époque où Canadien ne gagnait pas souvent. Nostalgie, quand tu nous tiens…