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Des non-nouvelles des Nordiques

Il s’en passe des choses dans le monde du retour des Nordiques. Et en même temps, il ne se passe rien. Les ville-de-québécois s’excitent le poil de la poche de hockey à la moindre nouvelle sur leur future équipe. On les comprend. Si on n’avait plus Canadien, on ne serait plus grand-chose.

La semaine dernière, l’excellent Sam Hamad a dit qu’il était d’accord avec l’idée de financer en partie l’achat d’une équipe de la LNH. Le lendemain, Philippe Couillard le rabrouait avec une métaphore de baseball (quel faux pas): «C’est pas vrai que les contribuables, dans l’état actuel des finances publiques, vont être au bâton là-dessus», disait-il. Oups.

Mais coup de théâtre, vendredi dernier, Couillard changeait son bâton de baseball d’épaule et annonçait que si c’était payant pour le Québec de financer une équipe, pourquoi pas: «Comme j’ai dit hier, le contribuable ne sera pas au bâton en premier là-dedans». Remarquez l’ajout subtil du «en premier». C’est ce qu’on appelle une fausse balle.

Il faut dire que Québec a déjà investi 200 millions dans la construction du nouveau Colisée. Le gouvernement aimerait sans doute avoir quelque chose à mettre dedans. PKP, lui, est contre des investissements publics dans une équipe de la LNH. On le comprend, en tant que futur premier ministre et actionnaire de Québecor, il serait doublement propriétaire des nouveaux Nordiques. Un séjour prolongé dans les bas-fonds du classement pourrait induire chez lui une double dépression.

Mais ce n’est pas tout. Toujours la semaine dernière, Denis Coderre demandait à Régis Labeaume s’il allait tweeter pendant les matchs des Nordiques lors de leur retour. Labeaume de répondre à la blague: «Ça veut dire que je vais commencer à tweeter dans trois mois». Il n’en fallait pas plus pour que le Tout-Québec médiatique se demande si la blague du maire était vraiment une blague. Un excellent sujet de ligne ouverte. Est-ce que sa blague était une blague?

Au Sportnographe, nous vivons quotidiennement sous le joug des gens qui prennent tout au premier degré. Nous sympathisons donc avec le maire Labeaume et sommes très excités à l’idée d’analyser la formation des nouveaux Nordiques, dans trois mois.

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