Le (pas si) beau problème de Michel Therrien

Il ne se passe pas une journée sans qu’il soit question du soi-disant «beau problème» de Michel Therrien. Et on ne parle pas ici de son beau problème de diction, mais du fait qu’il doive gérer un surplus de joueurs de centre.

En quoi est-ce un beau problème? En rien. C’est un sapristi de gros problème en fait. Parce que Canadien a tellement de bons joueurs qu’on ne sait où les placer. Galchenyuk a réussi son premier tour du chapeau au centre. Desharnais est tout feu tout flamme sur le troisième trio. Plekanec est la fiabilité incarnée. Eller connaît un bon début de saison. Malhotra est le meilleur au monde pour faire des mises en jeu.

Diverses options s’offrent donc à Therrien. D’abord, il pourrait jouer à cinq trios. Mais comme une équipe n’a droit qu’à 20 joueurs en uniforme, il faudrait déshabiller deux défenseurs, et personne n’a envie de voir Gilbert tout nu. On pourrait aussi utiliser Malhotra uniquement pour les mises en jeu, mais avec pas d’ailiers. Il y a toutefois un risque à jouer intentionnellement à trois contre cinq, soit le risque de se faire compter un but.

On pourrait aussi muter un centre à l’aile, mais on se retrouverait avec le même problème: un surplus de bons ailiers gauches ou droits. Il ne reste donc plus qu’une seule solution. Échanger Desharnais contre un joueur suffisamment mauvais pour que Therrien n’ait pas besoin de l’insérer dans l’alignement. Aussi simple que ça.