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Défendre l’amphithéâtre à Régis

La semaine dernière, Gary Bettman et Bill Daly l’ont dit: l’expansion dans la Ligne nationale de hockey, s’il y en a une éventuellement, va commencer dans l’ouest. Et contrairement à ce qu’un jeune qui s’apprête à terminer son secondaire pourrait penser en raison de l’échec de la réforme, la ville de Québec demeure encore positionnée dans le centre du Canada. Ou dans l’est. En tout cas, pas dans l’ouest.

Cela étant dit, il n’en fallut pas plus aux détracteurs de l’amphithéâtre à Régis pour conclure que son joujou sera un éléphant blanc. Cela est faux, nous y reviendrons. Et surtout, il est fascinant de voir comment la classe journalistique gauchisante au Québec ne tient pas à braquer ses projecteurs sur des faits exceptionnels: selon Régis, l’amphithéâtre ne coûtera pas plus cher que prévu et selon Régis, il sera livré à la date prévue.

Quant à la question de l’amphithéâtre qui serait un éléphant blanc… Selon Wikipédia, un éléphant blanc est «une réalisation d’envergure et prestigieuse, souvent d’initiative publique, mais qui s’avère plus coûteuse que bénéfique, et dont l’exploitation ou l’entretien devient un fardeau financier.» Et l’amphithéâtre à Régis, on l’a vu récemment à la télé, il n’est pas prestigieux pantoute. Il a l’air du Colossus de Laval, en plus gros. Voilà pour l’épreuve des faits.

La démocratie: un véritable éléphant blanc
Si on tient tant à parler d’éléphant blanc, parlons plutôt de la démocratie. Les élections provinciales au Québec coûtent en moyenne 100 millions de dollars, alors qu’au fédéral, le montant de la dernière élection s’élève à 300 millions de dollars. Et les élections, contrairement au coût du nouvel amphithéâtre à Québec, représentent une dépense récurrente à chaque quatre ou cinq ans au moins. Accepterions-nous qu’on construise un nouvel amphithéâtre à Régis à chaque quatre ou cinq ans? Clairement pas, hein. Pour reprendre la définition d’un éléphant blanc, entretenir la démocratie représente clairement un fardeau financier important. L’amphithéâtre à Régis, lui, ce sera 400 millions, une fois pis c’est toute.

Vous savez, on entend souvent dire que le Québec n’a pas de projet de société. Ici, on a un chouette projet payé par la société. C’est déjà ça.

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