Lindgren: un deuxième Condon
Grosse nouvelle dans le monde des joueurs autonomes de hockey universitaires (on s’accroche à ce qu’on peut): Canadien a embauché le gardien Charlie Lindgren. Lindgren a terminé la saison avec une fiche du tonnerre, avec son équipe d’une université qu’on sait pas c’est où.
Bémols
Nous avons toutefois plusieurs bémols face à cette embauche. D’abord, «Charlie», ça ne fait pas très sérieux comme nom. Canadien aurait peut-être dû regarder du côté d’un «Bruce», d’un «Dwayne» ou d’un «Gino». Les autres équipes auraient eu plus peur de s’approcher de son filet.
D’autre part, il nous semble qu’avoir un gardien jamais repêché issu des rangs universitaires, c’est un peu comme avoir un deuxième Condon. On est jamais trop prudents, direz-vous, mais il y a un risque que l’excitation soit moindre.
Et Fucale?
Surtout, cette acquisition pose la question de l’avenir de Zachary Fucale avec l’équipe. Le petit gars de Laval est-il dans les plans de l’équipe? Il a pris part à 39 matchs à St-John cette saison et remporté 15 victoires. Qu’on ne le voie jamais avec Canadien serait une grande perte pour les journalistes puisqu’il est un des rares joueurs à s’exprimer dans un français acceptable. À l’inverse, il aurait peut-être de la difficulté à se faire comprendre de Michel Therrien, mais bon.
Certains diront que Canadien s’est amélioré devant le filet, parce que Ben Scrivens, tsé. Mais s’améliorer alors qu’il reste six matchs à jouer, est-ce vraiment utile? Le seul point positif que nous voyons à cette embauche, c’est que le petit Charlie pourra servir de monnaie d’échange si un gardien d’une autre équipe se blesse la saison prochaine. Ce sera l’occasion ou jamais de rapatrier Zach Kassian…
«Tu peux pas extraire de l’eau d’une roche, mais si tu fais jouer une roche avec une roche, tout ce que ça peut faire, c’est des flammèches quand tu les frottes.» – Mario Langlois