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La primaire sportive

Montreal Canadiens captain Max Pacioretty (67) celebrates with teammates P.K. Subban (76) and Andrei Markov (79) after scoring against the Toronto Maple Leafs during third period NHL hockey action in Montreal, Saturday, February 27, 2016. THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes Photo: Graham Hughes/THE CANADIAN PRESS

Les séries minatoires de la Ligne nationale de hockey sont particulièrement sans intérêt cette année. Canadien n’en fait pas partie. Pire, aucune équipe canadienne n’est du tournoi printanier. Cela dit, c’est une occasion rare pour la ligne de porter son nom de manière significative : en ce moment, c’est véritablement la ligne nationale de hockey, soit celle d’une seule nation, les États-Unis. Alors qu’à l’habitude, c’est la ligne des nations du hockey, celle des États-Unis et du Canada. Il faudrait d’ailleurs songer à changer son nom.

Cela dit, j’aimerais avancer ici une proposition pour régler une fois pour toutes le problème des séries plates. Inspiré par une lettre d’opinion publiée récemment par le député Amir Khadir de Québec solidaire dans le journal Le Devoir intitulée «La primaire sociale», il m’a semblé que ce serait intéressant de proposer à la LNH l’idée d’une primaire sportive.

Ainsi, considérant que le gros hockey est le sport national du Canada et non des États-Unis, il apparaît nécessaire qu’au moins une des deux équipes de la série finale soit canadienne; idéalement Canadien, mais bon, l’idée de départ serait  de ne pas pousser le bouchon de la bouteille de champagne trop loin.

Dans un premier temps, donc, l’éventualité d’une série finale opposant deux équipes états-uniennes serait automatiquement transformée en avant-finale de la coupe Stanley. Le gagnant serait donc couronné du titre d’aspirant au précieux trophée qu’il disputerait avec la meilleure équipe canadienne en saison régulière, déterminée en fonction du nombre de points au classement. À ce sujet, plusieurs pensent qu’on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres, mais c’est faux. Une équipe qui cumule plus de points qu’une autre signifie clairement qu’elle en a accumulé davantage, ce serait donc fair de choisir ainsi une équipe canadienne.

Dans un deuxième temps, l’éventualité d’une finale opposant d’elle-même une équipe états-unienne à une équipe canadienne pourrait se dérouler autrement que prévu, selon cette idée, justement, d’une primaire sportive. La représentativité des équipes canadiennes championnes de la Stanley étant défaillante, il pourrait être intéressant, lorsqu’une équipe canadienne se rend d’elle-même en finale, de s’assurer qu’il s’agit bel et bien de la meilleure, potentiellement, parmi les sept équipes canadiennes. Si jamais cette équipe était entrée en séries, disons, par la porte d’en arrière, elle pourrait être remplacée par Canadien qui aurait terminé premier de la ligne cette saison-là et qui se serait fait sortir en quatre contre Boston.

Et si jamais les Nordiques revenaient dans la Ligne nationale? Ils devraient purger un purgatoire d’au moins 21 ans avant de pouvoir participer à la primaire, soit le nombre d’années depuis qu’ils ont volontairement quitté la LNH.

Bon. On écrit à Gary Bettman de ce pas et on vous tient au courant.

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