L’intégrité et les «angry birds»

Tout de suite après le discours inaugural de Pauline Marois, les «angry birds» voulaient replonger le Québec en élections. Étant minoritaire, le gouvernement du Parti québécois pourrait, en effet, être menacé par un vote de confiance, et donc, obligé de retourner en élections s’il était battu lors de cet exercice.

Les «angry birds», vous savez, ces petits oiseaux pas très intelligents qu’on manipule comme on veut en les catapultant pour atteindre une cible? Alors ces petits «andry birds» aiguisant leurs becs sur du béton offert par des amis de Saint-Léonard, se préparent à l’attaque.

Le point central du discours inaugural est l’intégrité, la volonté de ce gouvernement de mettre de l’ordre dans les contrats attribués par l’État et que nous, citoyens, payons de notre argent durement gagné.

Argent qui, autrefois, lors de l’ère libérale, aurait atterri en partie dans les poches d’un fonctionnaire corrompu ou d’un entrepreneur mafieux.

Mais qui donc pourrait s’opposer à l’intégrité en la déguisant lâchement en inexpérience ou en parlant de cadre économique boiteux? Parlons-en, de ces «angry birds» qui piaillent contre le PQ.

a) Les angry libéraux.

Euh… Parlons-nous des mêmes libéraux? Ceux dont l’ancien chef, Jean Charest, avait des «rencontres fortuites» avec certains chefs de la mafia dans les hôtels? Ceux dont d’anciens ministres sont nommés quotidiennement à la Commission Charbonneau, acceptant fleurs, billets, faveurs diverses et soirées de financement sur le bras des entrepreneurs mafieux? Oui-oui.

Non, ils n’agissent pas avec mauvaise foi en s’opposant au discours de la première ministre Marois. (Ils ne veulent tout simplement pas décevoir des amis généreux ou ils ont peur de se faire traîner dans la boue si le gouvernement, par son souci d’intégrité et encouragé par les résultats de la Commission Charbonneau, serre la vis aux corrompus.)

b) Les angry caquistes.

Les mêmes caquistes, qui, après avoir englobé l’ADQ, ont connu des résultats désastreux, sauf dans notre Capitale? Et la bande de faillis de la CAQ, spécialistes de l’économie… Sans oublier… Ah, oui! L’ex-financier de Legault aurait tenu une double comptabilité pour le maire Gérald Tremblay! Alouette!

Non, ils n’agissent pas avec mauvaise foi en s’opposant au dicours de la première ministre Marois. (Ayant pour seule équipe Jacques Duchesneau, soyons honnêtes, le reste ayant été choisi au hasard dans un amas de poteaux, la CAQ souhaite des élections au plus vite pour ne pas tomber dans l’oubli.)

Malgré tout leur succès commercial, vous savez c’est quoi le problème des «angry birds»?

Quand ils foncent trois fois sur leur cible sans succès, la partie est terminée. Alors, ménagez vos forces, petits oiseaux, l’intégrité, ces jours-ci, est une intouchable. Vous n’entendez pas le peuple, du haut de votre perchoir?

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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