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La liberté sur un voilier

Photo: Lydiane St-Onge

Je voulais vraiment visiter Providencia, en Colombie, une île qu’on dit magnifique, mais ça coûtait trop cher de s’y rendre. La vie fait cependant bien les choses, et d’autres voyageurs m’ont invitée à me joindre à eux, sur leur voilier, pour y aller.

J’étais sur la plage de San Andrès, en Colombie, en train d’étudier mon espagnol quand deux garçons dans la vingtaine se sont assis près de moi. J’ai eu le sentiment que je devais leur parler, et ce n’était pas pour flirter, loin de là!

Suivant mon intuition, j’ai entamé une conversation avec ces jeunes hommes. J’ai appris qu’ils étaient cinq voyageurs, qu’ils avaient acheté un voilier et qu’ils naviguaient depuis déjà sept mois. Ils ont tout laissé derrière eux, et vendu leurs biens pour aller explorer le monde en voilier. Une histoire incroyable, surtout considérant qu’ils ont en moyenne 22 ans!

J’ai passé la soirée avec ces cinq matelots à discuter de la vie, de notre société, du stress, de nos rêves – le tout sur leur voilier avec une coupe de vin entre les mains. Contre toute attente, ils m’ont offert de me joindre à eux le lendemain afin de naviguer jusqu’à Providencia, une petite île qu’on dit magnifique que je voulais vraiment visiter, mais sur laquelle j’avais fait une croix parce que ça m’aurait coûté trop cher de m’y rendre. La vie fait tellement bien les choses! Le lendemain, je les rejoignais sur le quai avec mon gros sac à dos, prête à partager l’espace exigu d’un voilier au cours des 24 heures suivantes.
Nous avons levé l’ancre et avons mis le cap sur Providencia. Voguer sur l’eau a quelque chose de magique. Être au milieu de nulle part, n’avoir rien en vue, sauf la houle de la mer. Se sentir si petit et vulnérable face à la puissance de cette nature. Ce qui est encore plus exceptionnel, c’est lorsque le soleil disparaît et fait place à un ciel étoilé sans pollution lumineuse. Imaginez-vous en train de voguer sur une mer calme, sans bruit sauf celui des minuscules vagues cognant contre la coque du bateau, avec des étoiles à perte de vue… L’impression d’être si près du ciel qu’on pourrait y toucher. J’étais émue devant toute cette beauté.

Je suis restée sur le bout du bateau jusqu’à 2 h du matin parce que je ne voulais pas manquer une seconde de ce merveilleux spectacle! Le sommeil m’a tranquillement rattrapée et j’ai sombré en me faisant bercer lentement par les vagues.

À 5 h du matin, le son d’une guitare m’a éveillée, c’était un des garçons qui, selon leurs traditions à eux, réveillait tout l’équipage pour venir admirer le lever du soleil. Encore endormie, je me suis assise sur le pont et j’ai écouté ces musiciens/matelots célébrer le lever du jour. Quel beau moment!

En réfléchissant à cette rencontre, encore une fois, je trouve que la vie fait si bien les choses lorsqu’on est ouvert aux occasions qui se présentent. J’ai réalisé qu’en voyage, ce genre de rencontre et de hasard arrive très souvent. Comme si le voyage nous ramenait dans le présent et nous permettait d’être à l’écoute de notre intuition, notre fameuse petite voix. Mais est-ce possible de le faire dans notre vie de tous les jours, au travail, à la maison… C’est une question que je continue de me poser. Peut-être que ma passion pour le voyage est grandement nourrie par le bien-être que cela me procure, la liberté, et surtout la possibilité d’être dans le moment présent. Alors j’espère pouvoir un jour l’appliquer dans mon quotidien, peu importe l’endroit où je suis dans le monde, car au final, le voyage, c’est un état d’esprit! Alors aujourd’hui, je vous souhaite d’écouter votre petite voix pour une fois et de vous laisser surprendre par la vie!

Colombie-Providencia-BateauPour en savoir plus
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