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Participer au Gran Poder en Bolivie: une occasion unique

Photo: Lydiane St-Onge/collaboration spéciale

Il y a deux semaines, on m’a proposé un projet fou: me joindre à une troupe de danse pour prendre part à un des plus gros festivals de Bolivie, le Gran Poder, qui a eu lieu la fin de semaine dernière à La Paz!

Une semaine de festivités, 20 heures de défilé ininterrompu, 40 000 danseurs, 3000 artisans travaillant jour et nuit pour fabriquer les costumes, 65 fraternités représentant différentes danses typiquement boliviennes, bref, c’est un événement incontournable!

Le Gran Poder est une manifestation folklorique catholique créée par les peuples indigènes de la Bolivie en 1922 et devenue une fête nationale grandiose haute en couleur. La particularité de ce festival, c’est que seule l’élite du pays peut y participer. C’est qu’il faut être très riche pour faire partie des danseurs et des musiciens, car le costume à lui seul peut coûter plus de 1000$, sans compter les nombreux bijoux qui l’accompagnent.

Ma fraternité m’a totalement prise en charge: on a envoyé mes mensurations à la couturière, on m’a donné des cours privés de danse pour qu’en deux semaines je sois au même niveau que les danseurs qui s’exercent intensivement depuis plus de quatre mois… Trois fois par semaine, j’allais à ma pratique avec l’impression d’être complètement décalée et sans talent par rapport à eux. Une dizaine de séances plus tard, je n’ai toujours pas l’impression de maîtriser la danse.

Avec une boule de stress dans le ventre, je me suis levée à 5 h le matin de l’événement, pour avoir le temps de mettre mon costume, qui prend au moins 30 minutes à enfiler, sans compter le maquillage et la coiffure! Prête, j’ai quitté mon auberge de jeunesse habillée en «Cholita», pour me diriger veds le point de rassemblement. Déjà, à 7h du matin, la ville grouillait de gens, de musique et d’activités. On sentait l’excitation et l’effervescence des habitants. En quelques minutes à peine, j’avais retrouvé mon groupe et j’étais accueillie par les femmes cholitas avec un «shooter» de whisky. Bon matin! C’était leur façon de me souhaiter la bienvenue et surtout de fêter cette journée très spéciale. Toute la journée, ces femmes ont étanché leur soif à l’aide de bière et de whisky; ça fait partie de la tradition. Elles ont tout de même réussi à danser pendant six heures, sans pause. De mon côté, hors de question de boire beaucoup, car je voulais être capable de suivre leurs pas de danse, de garder ma concentration et de réussir à me fondre parmi ces 300 danseuses. Mission accomplie!

Quelle expérience incroyable d’avoir fait partie d’une troupe de danse qui accueillait pour la première fois une étrangère en son sein, d’avoir côtoyé ces femmes natives de la Bolivie et de m’être impliquée dans ce festival d’envergure! Un immense merci à cette fraternité de m’avoir permis de partager un des événements les plus importants pour les Boliviens. Ces gens peuvent paraître un peu réservés au début, mais j’ai découvert un peuple au grand cœur, accueillant et très fier de sa culture, de sa musique et de son pays. Il y a tellement à voir et à faire que je ne comprends pas pourquoi le pays est si souvent oublié par les touristes. Je suis vraiment excitée à l’idée d’y passer près de deux mois et de prendre le temps de connaître la Bolivie.

lydianeautourdumonde.com
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