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S’opposer ou proposer?

S’opposer à des projets pétroliers aberrants ou proposer des solutions à l’échelle individuelle ou organisationnelle? Voilà la question que je me pose de plus en plus à l’égard du travail que devrait faire Équiterre et, plus largement, le mouvement environnemental.

«Changer le monde, un geste à la fois», est la devise d’Équiterre depuis sa fondation. Nous avons toujours eu la conviction que les politiques des gouvernements changeront le jour où suffisamment d’individus et d’entreprises auront eux-mêmes modifié leurs propres comportements.

Ainsi, plus de 90% de nos ressources organisationnelles sont utilisées pour faire de la recherche et de l’éducation du public. À titre d’exemple, Équiterre fait depuis 20 ans de l’éducation sur la science des changements climatiques, la provenance des émissions de gaz à effet de serre et les solutions à mettre en œuvre pour les réduire. Nous avons d’ailleurs fait des gains incroyables!

À titre d’exemple, plus de 60% des Canadiens ont maintenant une compréhension de base de la science des changements climatiques, phénomène qui était pourtant presque inconnu il y a seulement 20 ans. Aussi, rares sont les gens qui ne comprennent pas que les gaz à effet de serre proviennent principalement de la combustion du gaz naturel, du pétrole et du charbon. Par contre, sur les solutions qu’il faut mettre en œuvre, nous progressons plus lentement.

À cet égard, il est de plus en plus frustrant de voir nos campagnes de sensibilisation noyées par les campagnes publicitaires des compagnies pétrolières et du gouvernement fédéral qui font la promotion des sables bitumineux. Nous investirons 100 000$ cette année pour promouvoir les véhicules électriques. Ils investiront plus de 40 millions de dollars pour promouvoir le pétrole canadien!

De plus en plus de citoyens se demandent à quoi bon acheter un véhicule électrique, si, en parallèle, le gouvernement fédéral autorise la construction du projet Oléoduc Énergie Est qui traversera tout le pays pour acheminer 1,1 millions de barils de pétrole des sables bitumineux vers les marchés mondiaux.

Pour moi, ce pipeline de 4600 km est la goutte qui a fait déborder le vase. Non seulement on veut nous faire croire que l’on peut produire l’un des pires pétroles sur la planète sans impact sur le climat, mais en plus, on veut nous convaincre qu’il peut passer sous nos pieds, nos maisons et nos rivières, sans aucun risque!

J’en viens à la conclusion qu’il faut faire de plus en plus de travail politique pour arrêter ce projet, sans pour autant diminuer nos efforts de sensibilisation. Je suis d’ailleurs persuadé que les Canadiens et les Québécois ne donneront jamais leur accord à ce projet. Encore faudrait-il qu’ils sachent que l’on veut construire un pipeline près de chez eux et même sur leur terrain…

Voici mon opinion. Et vous quel est le vôtre?

Si vous aviez 200$ à donner à Équiterre, comment souhaiteriez-vous qu’il soit investi?

Quels sont les activités que vous aimeriez voir se réaliser pour «stopper» les grandes pétrolières? Avec un budget plus modeste, il est primordial d’être créatif! Aidez-nous à trouver de bonnes idées!

Quel montant devrions-nous investir sur des projets éducatifs qui portent les citoyens à modifier leurs comportements au quotidien?

Visitez notre page Facebook et partagez-nous vos idées!

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