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Que se passe-t-il en Alberta?

Photo: La Presse Canadienne

En Alberta, cela fait 43 ans que les Conservateurs sont au pouvoir. Selon le site threehundredandeight.com, il semble que pour la première fois de l’histoire, le NDP a une réelle chance de remporter les élections qui se tiendront demain, et de former un gouvernement majoritaire.

Un tel changement serait majeur. Comme la vague orange qui a décimé le Bloc québécois lors des élections fédérales en 2011, la vague orange de l’Alberta nous enseigne que la politique partisane n’est plus ce qu’elle était. Les citoyens ne sont plus aussi loyaux auprès d’un seul parti; ils votent en fonction des candidats, des enjeux de société et… des tendances qu’illustrent les sondages!

L’élection d’un gouvernement NPD ne changerait pas à 180 degrés la politique énergétique et environnementale de la province qui émet le plus de gaz à effet de serre au pays. Il est toutefois évident qu’un changement de gouvernement ouvrirait la porte à certaines réformes significatives.

À la lecture de la plateforme du NPD, on peut lire une foule de promesses encourageantes: agir sur le climat, fermer les centrales au charbon, investir dans l’efficacité énergétique, l’éolien, le solaire et le transport en commun, renforcer les règlementations environnementales pour protéger l’air et l’eau, etc. Du côté économique, le NPD voudrait diversifier l’économie pour ne pas dépendre aussi lourdement de l’exportation du pétrole.

Le 11 avril dernier, l’Alberta était absente de la dernière rencontre des premiers ministres sur le climat à Québec. Parions, que si Madame Notely, la chef du parti NPD, devient premier ministre, elle sera présente à la prochaine rencontre sur le climat au mois de juillet à Toronto. Parions aussi qu’elle voudra participer à la rencontre sur le climat à Paris et qu’elle voudra changer la triste réputation de l’Alberta et du Canada sur cette question.

L’élection du NPD ne changerait pas la dure réalité économique et environnementale de l’Alberta dont l’économie carbure au pétrole; le NPD ne propose pas un changement radical à cet effet. Son élection ouvrirait toutefois la voie à une conversation nationale plus intéressante, par exemple sur l’idée de mettre un prix sur le carbone comme l’ont fait le Québec et la Colombie-Britannique et comme l’a annoncé récemment l’Ontario.

Qui sait? Peut-être que la bourse sur le carbone lancée par le Québec et la Californie aura bientôt, en plus de l’Ontario, de nouveaux adhérents…

Le potentiel d’un leadership fort et uni des provinces sur le climat incluant la Colombie-Britannique, l’Alberta, l’Ontario et le Québec est réjouissant. Cela pourrait presque nous faire oublier les cancres du climat à Ottawa…

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