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Sur la ligne de départ

Pendant qu’à Sotchi les athlètes s’apprêtent à donner le meilleur d’eux-mêmes afin de monter sur le podium, à Québec, les formations politiques se préparent à la compétition électorale. Certaines mauvaises langues disent même que Pauline Marois n’attend que la fin des Olympiques pour lancer le Québec en élection.

Cette semaine, les péquistes se sont réunis à Shawinigan. L’ambiance qui a prévalu autour du caucus du Parti québécois laisse peu de place au doute. Les ministres ont multiplié les annonces, 85 en tout…

Mme Marois manquait tellement de temps pour distribuer les cadeaux qu’elle a utilisé un hélicoptère pour se déplacer. L’image est forte. Au même moment, le ministre des Finances tentait de se faire rassurant sur l’état des finances publiques.

On entre maintenant dans une phase préparatoire. Tout comme aux Olympiques, la préparation mentale sera importante. Les partis vont tester leur ligne de positionnement dans les prochains jours. Mme Marois veut opposer prospérité à austérité. Elle veut aussi remettre la souveraineté à l’ordre du jour en parlant d’un livre blanc sur le sujet. François Legault mise plutôt sur les questions d’intégrité, de rigueur budgétaire et de répit pour la classe moyenne. Quant au message de

Philippe Couillard, il reste encore à préciser.

Tout comme aux Jeux olympiques, on devra aussi s’assurer que l’équipe est complète et que tout l’équipement est disponible pour assurer une performance optimale. Les prochaines semaines seront faites de recherche de candidats, de conception de stratégies d’affichage et de présence sur les médias sociaux pour être fin prêts sur la ligne de départ.

Les conditions semblent pour l’instant à l’avantage du gouvernement, mais la politique est aussi imprévisible que le sport d’élite. Un mauvais virage, et c’est la chute. On a vu dans les dernières semaines que la commission Charbonneau pouvait faire déraper rapidement le débat politique.

Si le fameux «deal» entre le mari de Pauline Marois et le Fonds de solidarité restera toujours nébuleux, la FTQ aura enlevé une épine du pied du gouvernement en modifiant sa gouvernance. Cela dit, le pari demeure toujours risqué. C’est d’autant plus vrai qu’en déclenchant elle-même les élections malgré une loi nouvellement adoptée sur les élections à date fixe, Pauline Marois enfreindrait l’esprit même des règles du jeu. Aux Olympiques, dans un tel cas, on parlerait déjà de sanctions possibles pour les athlètes.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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